C’est du moins ce qu’a révélé le chef de file de l’opposition à la faveur d’une conférence de presse samedi dernier.
Face à la presse, Mamadou Sylla confie que l’annonce d’une augmentation du prix du litre de carburant à la pompe trouve sa source dans la détérioration des finances publiques au cours de l’année 2020, avec un endettement massif du trésor vis-à-vis de la banque centrale.
« A cet égard les statistiques de la BCRG indiquent qu’entre décembre 2019 et novembre 2020, les créances sur l’État ont accru de près de 5000 milliards de FG», mentionne l’opposant dans le document fourni à la presse.

Le chef de l’opposition guinéenne précise que « les effets économiques de la pandémie COVID-19 d’une part, et le financement de trois scrutins électoraux d’autre part, ont grevé les finances publiques nationales. La conjugaison de ces multiples faits, alliées à l’insuffisance de la collecte des ressources et à l’inefficacité de leur utilisation ont aggravé les difficultés financières de l’État ».

Toutefois, indique l’homme d’affaires aujourd’hui à la tête d’un parti politique, « il faut préciser que les poches d’économies se trouvent dans la réduction du train de vie du pouvoir publique, la reddition des comptes, l’orthodoxie financière, l’élargissement de l’assiette fiscale, la lutte contre l’impunité et la corruption, les marchés fantômes onéreux de gré à gré, sans compter le détournement des deniers publics et le gaspillage relatif à l’organisation de trois (3) élections en une année, avec les deniers de l’État », a-t-il fait remarquer.
Avec Mosaiqueguinee.com