Les rebelles du Fact, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad, se disent prêt à adopter un cessez-le-feu, afin de laisser une chance au dialogue. Depuis le décès brutal du président Idriss Déby, survenu en début de semaine, les rebelles du Fact observent déjà une trêve. Cet accord de principe pour s’assoir autour d’une table a été décidé suite au passage, dans la capitale tchadienne, de plusieurs acteurs influents de la sous-région.

En marge des obsèques de l’ancien président vendredi, de premiers contacts ont été établis parles chefs d’État du Niger et de la Mauritanie, tous deux membres du G5 Sahel. Les rebelles du Fact affirment être disposés à observer un cessez-le-feu.

«Nous sommes d’accord pour un cessez-le-feu, pour une solution politique aux problèmes tchadiens, assure Mahamat Mahadi Ali, le leader de ce groupe armé. C’est notre souhait le plus ardent. Depuis cinq ans, nous avons toujours dit et répété que les problèmes du Tchad doivent être résolus autour d’une table ronde inclusive, mais nous nous sommes heurtés devant le refus catégorique du régime d’Idriss Déby. ».

Nous sommes d’accord pour un cessez-le feu, pour une solution politique. […] Aujourd’hui, il faut qu’il y ait une place pour un dialogue national inclusif qui doit inclure toutes les composantes politiques de la vie tchadienne.”, Mahamat Mahadi Ali, chef du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).

Préoccupé par la stabilité du pays, le Mouvement patriotique du salut, le MPS, formation du président défunt, est aussi favorable à un dialogue. Une discussion qu’il faut encore définir clairement : pas question de tout remettre cause, insiste un cadre du MPS : «le Conseil militaire de transition doit rester en place». Et il faut encore déterminer les sujets à aborder, poursuit ce cadre :« Le dialogue ne peut pas se passer dans le désordre… il ne s’agit pas,souligne cette source, de se partager des postes».

Côté médiation, on reste optimiste : «Les contacts vont se poursuivre pour affiner les conditions de ce dialogue (…) c’est une course», commente un officiel. Mais «les acteurs politiques tchadiens ont tous bien conscience que le dialogue est indispensable pour éviter de compromettre la sécurité du Tchad», observe cette source.

 

RFI