1-Peut-on nous expliquer le taux de réussite du baccalauréat de 9,37% en 2022 à 27,46% en 2023 ?
2-Pr Bano organise les examens de 2021 et il nous présente un résultat de 25,46%. Ministre Guillaume organise les examens de l’année suivante, en l’occurrence, session de 2022 et il nous publie un résultat de 9,37%. Une baisse drastique de 16%. Pour justifier cette hécatombe, une première dans l’histoire de la Guinée, il qualifie de politique et de soviétique le résultat de 2021 publié par Pr Bano en raison de l’élévation exponentielle du pourcentage d’admission ( 25,36%). Ainsi, si 25,36% de la session de 2021 de Pr Bano sont qualifiés de politiques , comment qualifier les 27,46% de la session de 2023 de Ministre Guillaume?
3-Dans le but de réfléchir sur cette question, nous nous proposons de formuler deux (2) hypothèses relatives au repêchage et à la fraude systémique.
4-L’augmentation du taux de réussite du Baccalauréat de 9,37% en 2022 à 27,46% en 2023 serait due à la philosophie de repêchage. On aurait procédé au repêchage des candidats après la centralisation des notes pour obtenir 27,46% en 2023 contre 9,37% de 2022. Sans cette pratique illicite, puisque le repêchage n’est pas prévu par les règlements généraux des examens scolaires du 23 mai 2022, on n’aurait pu obtenir un tel résultat.
5-Pédagogiquement et didactiquement, nous parlons sous le contrôle des docimologues, l’augmentation de taux de réussite de 16% au baccalauréat et de 17% au BEPC dans une année scolaire seraient impossible quand on sait que la côte d’Ivoire n’a connu que 2,58% d’augmentation de taux de réussite au BEPC contre, rappelons le , 17% en Guinée.
6-La question qu’il faille se poser est de savoir qu’est-ce qu’on fait pour que tous les admis aient les relevés de notes de 10 de moyenne quand on sait que certains candudats seraient repêchés ? Nous pensons que le repêchage porte sur la moyenne générale et non sur les notes obtenues dans les différentes matières. Donc, pour une question de légalité et de conformité des actes aux textes régissant l’éducation guinéenne, il serait important de légaliser le repêchage dans les règlements généraux des examens scolaires au lieu de le faire en catimini. Est-ce le cas en 2023? Ou ça serait dû à la fraude systémique ?
7-Qu’est-ce qu’une fraude systémique ? C’est la pire des fraudes. On parle de fraude systémique, quand le système fraude ( DPE ou DCE, IRE, direction des examens et Département, membres delasécurités postésau centre, les infirmiersdu centre… ). Cette fraude est différente de la fraude collective. On parle de fraude collective , quand les candidats se copient entre eux. Cette fraude est différente de la fraude individuelle. On entend par fraude individuelle, quand un candidat copie dans une salle à l’aide d’un support introduit frauduleusement dans la salle. Cette fraude est différente de la fraude intranet. On entend par fraude intranet, quand la fraude est circonscrite dans la salle, quand les candidats se copient ou quand les surveillants d’une salle s’invitent à la fraude. Cette fraude est différente de la fraude internet. On entend par fraude internet, quand elle découle de l’interaction entre les candidats d’une salle d’examen et le monde extérieur ( téléphone, document, voix…).
8- Conclusion : de ce qui précède, il resort clairement que les résultats de 27,46 % , après toute réflexion, déroulerait de la fraude systémique ou de la philosophie de repêchage entreprise par le MEPU-A dans le but d’obtenir un pourcentage populiste. Pour quelle raison ? Je ne saurais le dire.
9-Par ailleurs, nous ne sommes pas contre les trois (3) projets du Ministre Guillaume depuis qu’il est ministre savoir : élections miss mathématiques, caméras de surveillance et code QR . Nous pensons qu’il serait primordial de nous inscrire dans le projet de digitalisation du système éducatif, l’engagement des contractuels, l’introduction de nouvelles filières au lycée, l’introduction de l’anglais au primaire et son intensification au secondaire, la révision des programmes scolaires, la formation des formateurs et l’amélioration des conditions de travail et de vie des enseignants etc.
N’Valy Condé, le Philosophe.