Le massacre du 28 septembre 2009, a franchi une nouvelle étape ce lundi 12 décembre 2022, à travers la comparution du capitaine Moussa Dadis Camara à la barre pour donner sa part de vérité. Après avoir balayé pratiquement tout ce que son ex aide du camp a dit à la barre devant les juges.
L’ancien chef de l’Etat a cherché de draguer l’ancien premier ministre, Mamadou Cellou Dalein Diallo concernant les élections présidentielles de 2010. Devant les juges du tribunal criminel, ce matin Capitaine Moussa Dadis a affirmé que le président de l’UFDG avait gagné la présidentielle de 2010, dès le premier tour.
« Le deuxième complot ourdi contre moi par le Pr Alpha, Général Sékouba, c’était un empoisonnement, mais ils ont compris que l’empoisonnement allait retarder. Il fallait vite faire pour que je quitte pour trouver quelqu’un qui va organiser les élections. Quand les deux voies ont échoué, ils ont orchestré le 28 septembre 2009 pour me rendre infréquentable, me salir devant la communauté internationale et devant les guinéens. Le but était de donner le pouvoir à Sékouba pour organiser les élections et le transférer à qui il veut. Il l’a d’ailleurs bien fait. Il a organisé les élections ici, des élections de façade quand j’ai quitté. C’est Cellou Dalein Diallo qui a gagné les élections ici par un coup KO. N’eût été le fait que cet homme (Cellou) est de naissance d’érudit, il y aurait la guerre civile en Guinée. Pourquoi on ne veut pas dire la vérité ? Qui va rester éternellement sur terre ? Qu’on vienne embobiner l’esprit des guinéens. Cellou Dalein Diallo est passé par un KO. Aujourd’hui, il aurait déjà fini son mandat. Mais tout ce que nous sommes en train de vivre aujourd’hui, c’est les conséquences du péché. Ils ont péché contre moi, Dieu les a mâtés. Il truque les élections : on donne 43% à Cellou Dalein, on donne 18% au Pr Alpha Condé. C’est pourquoi d’ailleurs Ben Sékou Sylla est mort précipitamment. Ils l’ont tué. On change l’ordre des vainqueurs parce que Alpha Condé avait dit à Sékouba Konaté ce qu’il fallait faire. L’accord de Ouagadougou était un complot. Ils m’ont écarté. On ramène le troisième à la place du 2ème. Quelle honte!»,a-t-il révélé, l’ancien chef de la junte à la barre.
Ibrahima Sory Camara