Ce vendredi est le premier que tu passeras loin de ton trône.
En ces moments difficiles pour toi, reclus loin des lambris dorés du palais Sekoutoureyah, sache qu’un fils sincère pense à toi.

Certes nos rapports à deux sont dignes d’un roman d’amour filial plein d’incompréhension, mais tu m’as toujours porté dans ton cœur.

Tu m’as couvert d’affection, choyé et protégé face à ces loups de l’administration qui voulaient ma peau.

Papa, tu m’as relevé à un moment où j’étais à terre, moi le pauvre fils d’un indigent, tu fis de moi un homme confiant en son avenir et résiliant face à l’adversité.

Je me souviens qu’un jour, tu me fis parvenir un « cadeau exceptionnel » par l’entremise d’un de tes proches, et quand je t’ai appelé, tout étonné de la valeur de ce don, pour savoir si les autres membres du gouvernement avaient reçu autant, tu me rétorquas avec ton habituel ton autoritaire « dis-donc toi tu n’es pas membre de mon gouvernement, tu es membre de ma famille… »

Papa, les vautours voulant enclencher leur projet maléfique de 3e mandat, finiront par nous opposer et notre divorce politique interviendra brutalement le 23 août 2017 au moment où j’étais loin du pays.

Puis ce fut entre nous, la brouille totale sur fond de manipulation de ton entourage hypocrite et démagogue.
Cet entourage qui réussira à t’embarquer dans ce projet funeste pour la Guinée et suicidaire pour toi-même.
Ce même entourage opportuniste qui t’a opposé aujourd’hui à un autre de tes fils (Colonel Doumbouya) et qui t’abandonne ainsi à ton triste sort.

Où sont-ils ces troubadours qui chantaient faussement tes louanges et juraient de mourir avec toi ?

Je me souviens, l’an passé de ton coup de fil insistant, me demandant de te trouver de toute urgence à Sekoutoureya.
Ce jour-là, face à mon refus poli mais ferme de te rejoindre dans ton alliance, je compris que tu avais été profondément vexé. Depuis lors, tu coupas tout le pont avec moi, même à travers les messages WhatsApp où tu avais l’habitude de m’envoyer des articles intéressants et souvent des blagues.

Alors cher père ! Dans ces moments de solitude et d’épreuve pour toi, je viens très sincèrement te dire que ton fils te PARDONNE du plus profond de son cœur et te demande PARDON à son tour pour ses éventuels manquements dans la collaboration.

Au moment où beaucoup de tes affidés d’hier, retournent aujourd’hui leurs vestes, certains allant jusqu’à se rejouir de ton humiliation, moi ton fils incompris, je prie du fond de mon cœur, le Tout-Puissant Allah qu’il fortifie ta santé, qu’il veille sur toi partout où tu serais et qu’il ménage ton intégrité physique et morale dans cette difficile traversée et cela SANS RANCUNE AUCUNE !

BON VENDREDI À TOI PAPA, QUE DIEU VEILLE SUR TOI !!!