Nommé ministre de la justice, garde des Sceaux, le vendredi dernier par le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya, le désormais ancien procureur général près la cour d’appel de Conakry. Alphonse Charles Wright a été officiellement installé ce mardi 12 juillet, au cours d’une cérémonie solennelle organisée par la Chancellerie, dans ses nouvelles fonctions. 

La cérémonie de passation entre l’ancien ministre sortant Alain Koné et le nouveau ministre entrant Alphonse Charles Wright, a été présidée par le ministre secrétaire général du gouvernement, Abdourahmane Sikhé Camara, en présence de plusieurs personnalités de la présidence et certains membres du gouvernement. 

Dans son discours de prise de fonction, le nouveau Garde des Sceaux,  Alphonse Charles Wright a mis en garde certains magistrats indélicats qui s’adonnent à des pratiques d’un autre âge, il reste intransigeant sur l’application de la loi dans toute sa rigueur. 

« Toute faute professionnelle ou tout manquement par un magistrat au devoir de son état, à l’honneur, à la délicatesse ou à la dignité de la profession sera sanctionnée conformément à la loi. Les cas d’absentéisme au service qui entraînent la lourdeur dans le traitement des dossiers et qui sont d’ailleurs constitutifs de manquements graves au devoir des magistrats prévus par les dispositions de l’article 3 de la loi organique ne seront plus tolérés (…). », a-t-il prévenu.

Par ailleurs, il a précisé qu’il n’est contre d’aucun magistrat, mais il restera inflexible et prendra des sanctions disciplinaires à l’encontre de ceux qui vont transgresser la loi. 

« Je vais dire aux magistrats que je ne suis contre personne. Je ne veux faire la guerre à personne. Ce que je veux, c’est qu’ensemble nous changions ce qui est pire dans nos habitudes, et gardions en nous ce qu’elles nous offrent de meilleur. Les sanctions qui seront prises en cas de manquements ou suite à une plainte portée contre un magistrat conformément à l’article 8 de la loi organique, portant statut des magistrats, seront objectivement prises et proportionnées aux fins de nature à entraîner une sanction disciplinaire contre ledit magistrat après vérification pour éviter l’arbitraire dans les sanctions. », a-t-il déclaré. 

Mohamed Camara 

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