Depuis quelques jours, des violences ont été enregistrées sur l’axe de la route Leprince. Face à cette situation, le Haut commandement de la gendarmerie nationale et la Direction générale de la police nationale ont annoncé des dispositions afin de mettre fin à ces “violences”, à quelques heures de la reprise des manifestations de rue appelées par les Forces vives de Guinée.

Mais selon les organisateurs de ces manifestations, cette annonce est une “diversion”. Selon Souleymane Souza Konaté, l’un des responsables de la cellule de communication de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) que nous avons joint au téléphone, les Généraux Balla Samoura et Sadiba Koulibaly doivent arrêter ces “manœuvres dilatoires” : « C’est de la diversion. Ils doivent simplement arrêter les manœuvres dilatoires qui ne servent pas les intérêts de la Guinée. Nous disons que nous ne nous sentons pas concernés par cela. Il est important pour les autorités guinéennes de chercher à cerner les raisons qui amènent les gens à manifester et d’apporter des solutions fiables et durables. »

Cependant, les politiques soutiennent que ces propos prouvent à suffisance que le CNRD et les autorités de la transition “ne peuvent ni discuter ni trouver des solutions à nos problèmes. Se servir de la violence et de la terreur pour imposer son pouvoir est une pratique honteuse que nous dénonçons tous les jours“, a-t-il conclu.
Par ailleurs, aucun responsable de l’ex-parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG arc-en-ciel), n’a souhaité commenter le sujet lorsqu’il a été contacté par notre rédaction.

Pour rappel, les forces de Guinée appellent à une série de manifestations les 10, 11, 17, 18, 24 et 25 mai dans le Grand Conakry.

L’objectif est d’exiger notamment l’ouverture d’un dialogue franc sous la médiation de la CEDEAO, l’arrêt du harcèlement judiciaire contre les leaders politiques et la libération des détenus politiques.

Guinee360