C’est dans un hôtelier de la place ce Mardi 14 octobre, qu’une quarantaine de journalistes guinéens issue de différents médias privés, a été outillée sur les bonnes pratiques à adopter pour contribuer à des élections sans violence.

Initiée par la Maison de la presse de Guinée en collaboration avec le système des Nations-Unies, cette formation d’une journée, a été animée par des experts qui ont expliqué les mécanismes mis en place par les Nations-Unies pour prévenir les conflits, mais aussi le rôle du journaliste en période électorale.

Selon le président du conseil d’administration de la Maison de la presse, Amadou Tam Camara, cette formation vient à un moment opportun, avant de signaler que cette formation « n’est que la première étape d’une série d’activités organisées par la Maison de la presse en partenariat avec le système des Nations-Unies pour une élection apaisée. C’est ainsi que tous les types de médias seront impliqués soit dans la sensibilisation, soit dans la lutte contre la publication de fausses nouvelles. Il s’agit des radios privées par des émissions interactives plus contrôlées par les animateurs ; des radios rurales par la multidiffusion des messages de paix dans les langues du pays ; les journaux, par la publication des bandeaux de paix ; et les sites et réseaux sociaux par la publication des bannières de paix, de tracking et la réplique aux fakenews par un monitoring mis à cet effet».

Enfin, il a fait des mises au point. « Ceci n’est pas une subvention à partager entre médias ou associations de medias, mais un financement d’activités ciblées pour la paix après les élections en République de Guinée. Deuxièmement, la Maison de la presse jusqu’au moment où je vous parle, n’a pas encore reçu un dollar des montants annoncés », a-t-il précisé.

Représentant pays du système des Nations-unies, Vincent Martin a contextualisé cet atelier : « Ce projet est mis en place pour réduire les violences en période électorale. Et vous avez un rôle à jouer. Et pour cela, il faut que vous soyez outillés. Vous avez besoin d’informations, vous avez besoin aussi d’être sensibilisés aux différentes dimensions qui sont importantes pour le système des Nations-unies. Notamment, le respect des droits de l’homme, les violences faites aux femmes, les violences faits aux jeunes… »

Il a par ailleurs invité les journalistes à contribuer à la tenue des élections apaisée, en évitant « toute manipulation, et un refus catégorique de transmettre des discours à relent ethnique ou des messages haineux ».

Après avoir félicité les organisateurs, le président de la Haute autorité de la communication, Boubacar Yacine Diallo, dans son discours d’ouverture, a invité tous les journalistes « à faire un travail exemplaire. Les notions de liberté et de responsabilité ont été évoquées. Les valeurs de paix et de concorde ont été évoquées. Je pense qu’il est de notre responsabilité de veiller à ce que les citoyens dorment dans la joie et qu’ils se réveillent dans la paix».

Quid des bénéficiaires ? « Je suis vraiment heureuse d’avoir pu participer à cet atelier qui m’a permis de savoir comment faire mon travail en cette période instable. Je remercie les organisateurs. Et désormais, je pourrais convenablement participer à l’installation d’un climat de paix avant, pendant et après la tenue des prochaines élections », s’est confiée Emilie Bangoura de la radio Horizon Fm.

Vincent Martin et Tam Camara (premier plan)
liberationinfo.com