Dans un entretien qu’il a accordé à notre confrère Jeune Afrique, le président du Niger Mohamed Bazoum, s’est déclaré surpris de la chute  d’Alpha Condé. Il est aussi revenu sur la position du Niger contre le 3ème mandat de l’ami de l’ancien Président Mamadou Issoufou. Une position qui avait poussé Alpha Condé à financer l’opposant Mahamane Ousmane….Extraits.

« Alpha et nous n’étions pas d’accord à propos de son troisième mandat. C’était de notoriété publique. Le président Issoufou le lui avait dit en toute camaraderie et il l’avait très mal pris, au point de nous considérer comme ses ennemis et de financer contre moi le candidat de l’opposition, Mahamane Ousmane. Ai-je été surpris ? Oui, en ce sens que je pensais qu’Alpha Condé contrôlait et maîtrisait son armée, ce qui n’était manifestement pas le cas », indique le dirigeant nigérien.

Qu’en pense-t-il du maintien en détention de l’ancien Président Alpha Condé ?

« Je souhaite qu’il soit libre, évidemment. Mais je ne suis pas Guinéen. J’ai cru comprendre que les militaires voulaient le maintenir sous leur garde jusqu’à ce que le pays soit engagé sur la voie d’un retour à une vie constitutionnelle normale. J’imagine qu’ils ont leur propre agenda », lâche le successeur de Issoufou Mahamadou dans les colonnes de JA.

Que doivent faire les putschistes guinéens ?

« Ne pas perdre de temps, là aussi. Éviter de se lancer dans des aventures fumeuses du type refondation de l’État, et organiser des élections démocratiques dans un délai raisonnable – c’est-à-dire un an environ. Le colonel Doumbouya, avec qui j’ai parlé, me semble être de bonne volonté et il est incontestablement populaire. Ce sont deux atouts qu’il ne doit pas gaspiller », conseille le dirigeant nigérien au putschiste guinéen.

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