Ouverture ce dimanche à Abuja au Nigeria du 60e sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao. Au programme : les questions liées aux réformes pour rendre plus performantes l’institution sous-régionale, mais également la situation politique, sécuritaire et économique dans la sous-région. Les chefs d’État et de gouvernement examineront les rapports sur la situation politique au Mali et en Guinée. Sur ces deux derniers points, les tractations ont commencé dès samedi soir.
Avec notre envoyé spécial à Abuja, Serge Daniel
Ce n’était pas un dîner de gala, mais un dîner de travail. Il a duré environ deux heures, et a réunis les chefs d’État de la Cédéao déjà présents à Abuja. L’objectif était de commencer à accorder les violons sur des dossiers avant le début du sommet ce dimanche.
D’après nos informations, les échanges ont notamment porté sur le Mali et la Guinée. Sur le Mali, une lettre de deux pages écrites par le président de la transition malienne, a fait grincer des dents dans la salle. Dans la missive adressée au président en exercice de la conférence des chef d’État de la Cédéao, le colonel Assimi Goïta s’engage au plus tard le 31 janvier 2022 à fournir un chronogramme détaillé des élections. Il justifie ce retard notamment par la nécessité pour les Maliens de se retrouver pour « crever l’abcès de certaines plaies ». Mais d’ores et déjà, l’argument n’a pas convaincu plusieurs leaders présents ici à Abuja, qui rappellent que le 28 février 2022 est la fin officielle de la transition malienne.
Sur la Guinée également, toujours pas de chronogramme au sujet des prochains scrutins et à Conakry, les militaires marchent à pas de sénateurs, a fait observer lors du dîner l’un des participants. Alors sanctions ou pas contre des dirigeants maliens et guinéens ? Réponse ce dimanche, nous a lancé à la hussarde un chef d’État !
Avec RFI