La venue en masse des Donzos ( les chasseurs traditionnels), dans la préfecture de Gaoual a été mal perçue par des populations de cette ville.
Depuis l’apparition du métal précieux (OR), dans la sous-préfecture de Kounsitel dans la préfecture de Gaoual, les gens viennent de partout pour aller à la recherche de cette matière rare. Après une ruée des habitants venus un peu partout en Guinée, cette semaine c’est au tour des Donzos de faire leur entrée dans cette ville très convoitée depuis plusieurs semaines.
Pour éviter une confrontation entre ces chasseurs traditionnels et les citoyens de cette ville, le préfet Lanfia Kouyaté a sommé aux Donzos de quitter dans sa juridiction dans un délai de 48h.
Venus sans ordre de mission par leur chef hiérarchique, les autorités ne pouvaient se permettre de laisser perdurer cette question, qui aurait pu se solder à un affrontement dans cette préfecture située au nord-sud du pays.
Après une rencontre, ce jeudi 05 Août 2021 entre des représentants des Donzos et les autorités préfectorales de Gaoual, le préfet a amplement demandé à ses interlocuteurs de quitter sa juridiction dans 48h, sous menace d’arrestation si les instructions ne sont pas respectées.
« Le chef des chasseurs qui est à Conakry dit n’être même pas au courant de leur déplacement, donc ils sont venus sans même avertir ce dernier. Et puis on est tous guinéens, ils peuvent venir aussi calmement, ce n’est pas grave, mais quand ils viennent en cortège, en vacarme pour traverser la ville et aller jusque dans un camp militaire ce n’est pas bon. Quand on apprend que des Donzos viennent dans une localité, c’est sujet à beaucoup d’interprétation. Venir en groupe de Donzos comme ça, on en parle partout, ça peut créer l’instabilité dans les lieux. Donc nous les avons conviés à se retourner calmement ceux eux. Ils disaient même qu’ils étaient prêts à quitter aujourd’hui, en tout cas nous notre délai, c’est dans les 48 heures, ils n’ont qu’à libérer les lieux”, a-t-il laissé entendre Lanfia Kouyaté préfet de Gaoual.
Aux dernières nouvelles ces chasseurs traditionnels seraient en passe de plier bagages avant l’expiration du délai des autorités préfectorales.
Aïssata Sylla