« il a été décidé de reporter la date du cinquième sommet arabo-africain (qui devait se tenir dimanche prochain) à une date qui sera déterminée ultérieurement », indique le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué publié le mardi dernier.
Dans le même communiqué, l’Arabie saoudite a annoncé qu’elle accueillera deux sommets arabes et islamiques, samedi et dimanche prochains, pour discuter de l’évolution de la situation dans la Bande de Gaza. Portant sur la coopération économique, le sommet arabo-africain a finalement été reporté.
C’est ce qui ressort d’un communiqué du ministère des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite, qui assure la présidence tournante de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique.
Le ministère a déclaré que l’évolution de la situation à Gaza « nécessitait la convocation d’un sommet arabe extraordinaire et d’un sommet islamique pour discuter de la crise en cours et des graves répercussions humanitaires qu’elle entraîne ».
Lundi, l’Organisation de la coopération islamique a annoncé qu’ »il a été décidé de tenir un sommet d’urgence dimanche prochain à Riyad, pour discuter de l’agression israélienne (contre Gaza), à l’invitation de l’Arabie saoudite ».
La Ligue arabe a annoncé, le 30 octobre, que son secrétariat général avait reçu une demande officielle de la Palestine et de l’Arabie saoudite pour la tenue d’un sommet arabe le 11 novembre, afin de discuter de « la poursuite de l’agression israélienne contre Gaza ».
Selon le ministère saoudien des affaires étrangères, « il a été décidé de reporter la date du cinquième sommet arabo-africain (qui devait se tenir dimanche prochain) à une date qui sera déterminée ultérieurement, compte tenu de l’évolution actuelle de la situation à Gaza ».
Il a ajouté que cette décision « intervient après coordination avec le secrétariat de la Ligue des États arabes et la Commission de l’Union africaine, et dans le souci que les événements politiques dans la région n’affectent pas le partenariat arabo-africain, qui est basé sur le développement et la dimension économique ».
L’armée israélienne mène, depuis 32 jours, une « guerre dévastatrice » à Gaza, au cours de laquelle 10 328 Palestiniens ont été tués, dont 4 237 enfants et 2 719 femmes, et environ 26 000 ont été blessés. 163 Palestiniens ont été tués et 2 215 ont été arrêtés en Cisjordanie, selon des sources officielles.
De leur côté, les autorités israéliennes ont indiqué que plus de 1 538 Israéliens avaient été tués et 5 431 blessés au cours de la même période. Le mouvement Hamas a capturé au moins 242 Israéliens et souhaite les échanger contre plus de 6 000 prisonniers palestiniens, dont des enfants et des femmes, détenus dans les prisons israéliennes.
Depuis le début de la guerre, Israël a interrompu l’approvisionnement en eau, en nourriture, en médicaments, en électricité et en carburant des quelque 2,3 millions de Palestiniens résidant à Gaza, qui souffrent déjà de conditions extrêmement précaires, en raison d’un blocus israélien qui dure depuis que le Hamas a remporté les élections législatives en 2006.
Les organisations internationales, au premier rang desquelles les Nations unies, ont critiqué les pratiques d’Israël, soulignant que la « punition collective » et « affamer » les habitants de Gaza « peuvent constituer un crime de guerre », et insistant sur la nécessité de reprendre les livraisons de biens de première nécessité aux habitants de l’enclave palestinienne assiégée.
Avec Anadolu Ajansi