Le 5 septembre 2021, la quasi-totalité des guinéens ont applaudi la prise de responsabilité des forces de défenses et de sécurité de la Guinée réuni autour du CNRD à la tête le colonel Mamadi Doumbouya. Deux ans après, plusieurs actions ont été menées par le Chef de l’Etat, Colonel Mamadi Doumbouya et son gouvernement. Des choses impensables peu avant deviennent des réalités. C’est le cas des réformes engagées au niveau de la Direction Générale de l’office guinéen de bois (OGUIB).
Pour en savoir d’avantage, notre reporter a tendu son micro au Directeur Général de l’office guinéen de bois, le commandant Sidiki Kourouma, qui a par ailleurs nous a parlé des grands changements opérés pendant ses derniers mois. Dans cet entretien qu’il a bien voulu accorder à votre rédaction, Mr Kourouma revient sur les activités phares menées sous l’égide du CNRD avec à sa tête le colonel Mamadi Doumbouya. Mais aussi et surtout sur la nécessité de protéger notre environnement.
«L’Office Guinéen de Bois a été créé en tant que Direction Générale, le 29 Novembre 1986. De cette date l’office a fonctionné comme une Direction Générale. Delà on s’est battu pour que ça soit un établissement public autonome ( C’est-à-dire un EPA). Cet EPA a vu le jour le 05 août 2022, l’arrivée du colonel Mamadi Doumbouya à la tête du pays qui a été un élément salutaire parce qu’on ne s’attendait pas. Qu’est-ce l’office guinéen de bois ?C’est un service qui est chargé de l’élaboration de la mise en œuvre et le suivi des activités, comme on a la politique de l’état en matière de la valorisation, commercialisation, la réglementation du bois et dérivés en République de Guinée. Et sur ça il a des principales activités à savoir la production des statistiques liées aux bois et dérivés. Vous n’êtes pas sans savoir que dans notre pays il y a des activités liées à la valorisation de bois qui se passe par exemple dans les unités industrielles. Il faudrait que l’office soit en mesure d’informer les décideurs que nous sommes à tel niveau de production C’est pour cela que nous parlons des statistiques. Et l’importation de bois qui quitte hors du pays qui rentre chez nous, il faudrait que l’office soit en mesure de remonter des informations au niveau de l’état et l’exportation de bois sous forme du produit fini et semi-fini, tous ces éléments constituent un élément phare de nos indicateurs ( C’est,-à-dire les statistiques de bois et dérivés).En plus de cela nous avons encore initié d’autres activités qui n’étaient pas dans les activités de l’OGUIB dans le temps qui consiste la création des plantations de bois d’œuvre, parce que nous parlons de bois et les ressources que nous prélevons dans les forêts sont maintenant épuisées. La Guinée étant un pays qui a un climat favorable à la plantation, on s’est dit il faut sensibiliser, éduquer nos populations rurales pour qu’elles s’impliquent dans la production de bois d’œuvre et d’énergie. Ce qui a fait l’objet phare cette année dont le lancement a eu lieu le 12 juillet 2023 à Macenta. L’objectif de ça c’est quoi ? Parce que nous sommes tentés de lutter contre la déforestation et aujourd’hui on a pas de grandes réserves de forêt. Quelques forêts que nous avons pour les préserver il faut qu’on créer à la mode des plantations de bois pour n’est pas que demain les forêts des collectivités où on prélève de bois quand ça finit les gens vont s’attaquer les forêts classées oubien les parcs et réserves.… », a-t-il entamé le directeur général de l’OGUIB, avant de poursuivre.
«À part cela, l’ OGUIB s’occupe aussi de la réglementation et le trafic de bois, c’est pour la consommation locale,l’importation et l’exportation. Cette réglementation se fasse à travers les postes de contrôle qu’on a mis tout au long de la route. Et cette réglementation nous permet de voir les auteurs qui sont impliqués dans la production de bois pour que ce travail se fasse dans la règle de l’art. Pourque celui là, qui rentre en forêt pour couper les arbres il faudrait que la personne soit agréée par les collectivités locales, même si le produit veut quitter la Guinée pour aller à l’extérieur, il faut des documents de traçabilité et il faut avoir un bordereau de route,c’est un outil qui permet de traverser le parcours du produit. Et le faux document de traçabilité qu’on appelle le certificat d’origine, ce certificat va dire que ce produit provient de la Guinée. Lorsque le produit est intercepté hors du pays, on dit qu’il vient de la Guinée puisque la qualité y est,la description, c’est quelle espèce? Si c’est une espèce exotique ou endogène Tout est décrit dans le document. Et ça veut dire que le bois a de la qualité, est-ce-que c’est de la bonne qualité que les traitements qu’elle a subis à travers les structures phytosanitaires (…) . Et lorsque quelqu’un veut importer de bois il y a la réglementation,puisque le bois provienne d’un pays il faut que ça soit accompagné par des documents légaux. Donc cette réglementation se pratique à travers des documents que je viens de citer. Par ce qu’on a constaté qu’il ya beaucoup d’acteurs qui sont dans la filière de bois ne maîtrisent pas leur métier ce ne sont pas des professionnels.», a-t-il indiqué. Avant d’interpeller les acteurs de filières bois de se doter des documents administratifs valables.
«C’est comment ces gens là nous comprennent dans le bon sens pour s’approprier des cartes professionnelles marchands. Il y a beaucoup de gens qui ont des dépôts qui n’ont même pas les documents qu’il faut et cette année à la reprise nous allons être très exigeants envers ses acteurs. Il faut qu’on soit exigeant parce que si vous voulez installer oubien vous voulez un dépôt de bois, il faut que vous ayez un hangar pour la conservation de bois mais certains dépôts sont exposés sur les intempéries de la nature. Le soleil vient, il frappe, la pluie tombe après ils revendent ces bois aux gens. Est-ce que ça va donner de la valeur ?», s’est-il interrogé.
Parlant des réformes engagées depuis l’arrivée de son équipe à la tête de l’OGUIB, le commandant Sidiki Kourouma revient sur les actions phares entreprises.
« C’est à travers ces réformes que nous avons mis en place des postes de contrôle, on a encore renforcé les (CO) les certificats d’origine c’est-à-dire lorsque vous voulez donner un certificat d’origine, il faut que l’identité du promoteur qui doit importer soit clarifiée,nous avons instauré les cartes marchands de bois qui est délivré par la direction générale de l’ OGUIB. Ce sont des réformes engagées par notre direction. Et parmi ces réformes engagées avant il y’avaient 63 postes de contrôle et aujourd’hui nous sommes à 23 potes parce que ça faisait de la tracasserie sur la route. La mise en place des antennes préfectorales et communales gérées par des chefs d’antennes chargé des statistiques et des assistants techniques mais aussi des controleurs statistiques qui remontent les informations sur la qualité de bois et un chargé de marketing pour faire la promotion de bois. Ce sont ces réformes qui nous ont poussées de mettre en place des chefs d’antennes et des chargé et chef d’antennes, parceque nos activités peuvent aller aux sous-préfectures pour délivrer les bordereaux de route. Puisque le bois une fois en circulation, il faut avoir des bordereaux de route. Toujours des réformes, nous avons pensé sur comment sécuriser nos documents. C’est pourquoi nous avons travaillé avec le tresor public et nous ont fourni des quittanciers, c’est auto-carbonné pourque désormais lorsqu’on trouve un bordereau de route qui n’est pas associé avec la quittance c’est une fraude. Donc ce sont les éléments qui nous a permis de cerner la mobilisation de recettes financières. Parce que les recettes si vous le cernez pas bien, ça sera une évasion fiscale.», a-t-il mentionné.
Pour terminer, il a lancé un appel aux acteurs de filières bois et aux citoyens quand aux prérogatives de la Direction Générale de l’Office Guinéen de Bois.
«C’est pas l’OGUIB qui vend le bois, parce que beaucoup ne connaissent qui coupe le bois ? Qui vend le bois, qui travaille le bois ? Beaucoup ne savent pas la réglementation, certains sont venus il faut diminuer le prix de bois, c’est pas l’OGUIB qui fixe le prix de bois, non c’est pas l’OGUIB. L’OGUIB réglemente et il applique les lois. Ce qui coupent c’est les acteurs de filières bois, ceux qui sont agréés dans les préfectures. Selon les disponibilités des ressources des espèces on peut octroyer deux agréments aux acteurs de la préfecture, il y a d’autres mêmes comme il n’y a pas de bois il n’y a pas d’agréer. L’OGUIB réglemente le transport de bois et la valorisation. Mais beaucoup ne savent pas quand ils attendent OGUIB, ils pensent que c’est OGUIB qui vend le bois. Chaque fois qu’il y a des petits problèmes on les convoque ils viennent on échange.
Désormais même les privés celui qui veut construire, il a besoin de bois, il vient à l’OGUIB il demande. Même les menuisiers, les meubles de bureau il faut qu’on valorise nos bois au lieu qu’on continue à payer des trucs importés pour envoyer chez nous.», a-t-il fait savoir
À rappeler que, le commandant Sidiki Kourouma est à la tête de la direction générale de l’Office Guinéen de Bois depuis moins de deux ans. Plusieurs réformes ont été engagées par la nouvelle équipe dirigeante pour sortir de l’office de l’ornière.
Mohamed Camara
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