Jamais la subvention allouée aux médias privés n’a retardé que cette année, même pendant les régimes militaires successifs, cette subvention a  toujours été payée dans les délais. Pour faire payer la presse privée guinéenne de son non accompagnement du projet du troisième mandat de l’opposant historique, professeur Alpha Condé, les autorités semblent décider de priver la presse privée de  son droit.
C’était inimaginable il y’a quelques années que c’est le professeur de Droit à l’université qui déciderait de n’est pas payer une somme dérisoire de trois milliards de francs guinéens (3000000000 FG ), comme subvention à la presse  privée guinéenne.
Contrairement aux pays voisins, dont le Sénégal que notre Fama national aime prendre l’exemple, la subvention est payée à temps et elle est vingt fois plus supérieur que la nôtre, c’est un véritable mépris des autorités guinéennes à l’endroit de la presse privée.
Dans une interview accordée à nos confrères du site d’informations aveniruinée.net, l’ancien président de la l’AGEPI( l’association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante), Mr Moussa Iboun Conté a fustigé cet état de fait des autorités guinéennes, pour le seul  but d’asphyxier les médias privés guinéens, il demande aux autorités de s’acquitter de leur devoir en payant les deux (2) ans de la subvention impayée,  » la subvention n’est pas de l’aumône, ce n’est pas un sacrifice qu’on donne aux médias », a-t-il condamné.
« La  subvention, ce n’est pas de l’aumône, ce n’est pas un sacrifice qu’on donne aux médias. La subvention est un droit, c’est une contrainte pour le pouvoir public de dégager la subvention annuellement. Parce qu’une subvention, c’est pour l’année civile, elle doit être payée au mois de janvier de chaque année. Mais, au-delà, ce n’est plus une subvention parce qu’elle est faite pour soutenir des efforts d’une entité reconnue comme telle par le pouvoir public et légalement établi. En plus, accorder une subvention à une entité, c’est qu’on est conscient du rôle du service public qu’elle assume. Alors, la subvention devient une obligation pour le pouvoir public, c’est un droit« , a-t-il dénoncé Moussa Iboun Conté, avant de demander à la haute autorité de la communication (HAC) de faire son travail conformément aux dispositions de la loi.
« La HAC a une autorité sur le ministère des finances et celui du budget en tant qu’entité pour leur dire que la subvention est un droit, et leur démonter la base légale de la subvention ; et là-dessus, mener d’abord une action de plaidoirie. Si ça ne marche pas, faire appel à la cour constitutionnelle pour qu’on mette sous pression l’exécutif pour dégager la subvention. Mais, si la HAC a sa subvention, à son budget de fonctionnement, et que les gens qui sont à la HAC, à commencer par son président Boubacar Yacine Diallo, qui ne se bat pour la presse que quand il est avec la presse privée…dès qu’il se tire d’affaire, actuellement c’est le cas (il a une sécurité matérielle, une sécurité financière). Donc, il s’en fout du sort de ses anciens compagnons de la presse privée, il a toujours fonctionné comme ça. Sinon, la subvention ne devrait pas subir ce sort là. Et, c’est lui qui est la porte d’entrée des médias privés vers l’exécutif, vers les autres pouvoirs légalement constitués, vers les autres institutions républicaines. Mais, si la première autorité de la HAC envoie juste une lettre pour dire oui j’ai envoyé une lettre, ce n’est pas une lettre qu’on envoie, on fait une réclamation sur la base légale et demande à la cour constitutionnelle voilà, le droit de la presse privée nationale a été violé », a-t-il asséné, le directeur de publication du Journal  » la Nouvelle « .
Mohamed  Camara