Le transfèrement de l’ancien premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana et compagnie à la maison centrale de Coronthie par les juges de la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), ce mercredi 06 Avril 2022. Ils sont au nombre de quatre, Dr Ibrahima Kassory Fofana, ancien Premier ministre,  Dr Mohamed Diané ancien ministre de la défense nationale, Oyé Guilavogui ancien ministre de l’environnement, Zakaria Koulibaly ancien ministre des Hydrocarbures et, tous poursuivis pour « détournement des deniers publics, blanchiment d’argent, enrichissement illicite et corruption.»

Un transfèrement qui a provoqué la colère et l’indignation des avocats des inculpés, Me Salif Béavogui s’insurge contre les procédures qui ont emmené leurs clients en prison, il dénonce la manipulation politique de la part des nouvelles autorités pour écarter les potentiels candidats à la prochaine élection présidentielle.

« Nos clients ont été tous inculpés des faits en résumé de détournement de deniers publics. Le procès aura lieu le 11 avril 2022, devant l’une des chambres de la CRIF. Nous protestons contre cette façon de faire. Vous savez dans notre pays nous avons toujours dénoncé l’injustice. Nous sommes allergiques à l’injustice… Ce qu’il faut retenir de cette journée, c’est que véritablement nous sommes dans une cabale judiciaire. C’est une justice expéditive que nous venons d’assister ; nos clients ont été rapidement interpellés. D’abord la chasse à commencer en réalité le lundi, le mardi et le point culminant aujourd’hui le mercredi 6 avril 2022, ils se sont retrouvés rapidement à la maison centrale après avoir passé quelques minutes à la CRIEF entre les mains de monsieur le procureur qui les poursuivis pour détournement de deniers publics et un chapelet d’infractions alignés à leur actif. Ce qui est déjà faux et archi faux. Finalement ils ont été placés sous mandat de dépôt », a-t-il déclaré

 

Avant d’ajouter: « Venant de la Maison centrale, nous pensons que c’est purement politique. C’est une façon de neutraliser les adversaires, c’est une façon d’anéantir les personnes qui peuvent être gênantes, c’est une façon de se servir de la justice pour intimider les personnalités qui ont géré ce pays. Nul n’est au-dessus de la loi, certes, mais il y a toujours la forme qu’il faut aménager. Le procès est prévu le 11 avril 2022, nous viendrons démontrer l’innocence de nos clients et nous pensons qu’ils seront libérés. Le dossier est pris en flagrant délit, ce qui nous paraît ridicule, aucune preuve n’est réunie. Ils sont en prison le moral est au top et ils savent qu’aujourd’hui ils sont être les mains de dieu, de la justice, ils ne se reprochent rien et absolument rien », a-t-il dénoncé.

 

Mohamed Camara 

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