Alors que le procès des dignitaires du régime d’Alpha Condé est prévu pour le 15 mars prochain, Maitre Paul Yomba Kourouma, l’un des avocats de Kassory Fofana, affirme que les prévenus ne se présenteront pas à la barre. 

‘’M. Kassory Fofana et ses pairs ne se présenteront pas à la barre pour cautionner une parodie de justice. Ils constateront le vide. Si les parties ne comparaissent pas, ils en tireront les conséquences. Lorsque les conditions d’un procès juste et équitable ne sont pas réunies, lorsqu’on sait qu’on est déjà condamné avant le procès, lorsqu’on sait que c’est pour les exclure de la marche politique, parce qu’une fois présents dans la salle, la question de liberté s’annule purement et simplement, on n’en parle plus. Donc, ce procès est un piège’’, dénonce l’homme en robe noire

A l’en croire, ‘’les avocats ne cautionneront pas la parodie de justice en ne se présentant pas. Les prévenus eux-mêmes plaideront leur mise en liberté, le respect de l’exécution des décisions de justice rendue. Parce que si leur liberté ordonnée n’a pas pu être exécutée et respectée, qu’est-ce qui les fait croire que s’ils venaient a ce procès et qu’ils venaient à gagner, ils seraient libres ? Nous savons que cette procédure n’est que de façade. C’est une façon de garder les gens en captivité’’.

A la question de savoir si les accusés seront présents à l’ouverture du procès le 15 mars, Me Yomba Kourouma se montre catégorique : ‘’Ils n’iront pas. Il y a des exigences et nous avons un contrat. Nous avons gagné un procès. Vous nous avez délivré un jugement. Nous l’avons sous la main et nous nous en prévalons, mais les effets ne nous ont pas encore parvenu. L’exécutant qui nous traduit devant une autre instance  juridictionnelle, nous ne croyons pas en lui’’.

L’avocat accuse la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) de vouloir empêcher l’ancien Premier ministre Kassory Fofana de se lancer dans la course pour le fauteuil présidentiel.

‘’Cette CRIEF a été décontenancée, ses vertus ont disparu. Si elle avait pour vocation de nous faire connaître les vampires de nos richesses fabuleuses, les sangsues de nos finances, elle est devenue un instrument de règlement de comptes, d’exclusion et de décantation de carrières politiques’’, déplore-t-il.

 

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