Après le passage de sa belle-mère et de son époux à la barre, l’honneur est revenu à la plaignante, Aïcha Baldé, policière de son état au Canada, de comparaitre, jeudi, 03 mars 2022, à la barre du Tribunal de Première Instance (TPI) de Dixinn en son audience correctionnelle pour donner sa version des faits dans le dossier relatif à un ‘’ abus de confiance et escroquerie’’ a suivi l’AGP.
A l’entame de ses propos, Aïcha Baldé a indiqué qu’après son mariage avec Abdoulaye Camara en 2018, elle a jugé opportun de rentrer définitivement en Guinée le 30 janvier 2019, pour s’occuper de son époux. C’est ainsi courant août 2019, selon elle, elle a proposé à son époux de la laisser investir dans l’alimentation. Cependant la maman de son époux tenait à ce qu’elle investisse dans le poisson étant la marraine des mareyeuses de Guinée.
« Hadja Mimi Coumbassa, la mère de mon époux m’a dit de payer une licence à 450 000 000 de francs guinéens et là, j’aurai un bénéfice de 150 000 000 par trimestre. J’ai fait venir les 450 000 000 dans sa chambre, elle m’a dit encore que la License coûte 2 milliards. Finalement, elle m’a dit d’investir 250 000 000 chez Kallo et 200 000 000 chez Bobody », a expliqué Aïcha avant d’ajouter qu’elle est partie chez Kallo, le 08 janvier 2020 avec son mari et sa belle-mère pour le versement des 250 000 000.
Le 15 février 2020, dit-elle, elle devait avoir 112 000 000 de francs guinéens mais elle n’a reçu que 108 000 000 sur son compte, alors qu’Abdoulaye lui restait devoir 4 000 000 pour cette première opération.
Pour la 2ème opération, elle a eu 92 000 000, et elle a remis devant son mari 50 000 000 à Kélétigui Samoura, un de ses amis qui évolue dans le poisson et le reste de l’argent selon elle, elle a gardé dans l’appartement qu’elle occupait à plazza avec son époux.
Après une bagarre entre elle et son époux, elle s’est rendue, selon elle, chez la maman de ce dernier en vue de trouver solution au problème qui les oppose. C’est ainsi, elle s’est retournée à plazza-diamond avec le chauffeur de sa belle-mère pour prendre ces 42 000 000 qu’elle avait laissés mais hélas cet argent avait pris une autre direction.
« Quelques jours après, Hadja m’a présentée 40 000 000, je lui ai dit que l’argent que j’ai laissé à Plazza-diamond c’est 42 000 000 mais de toutes les façons elle peut prendre les 2 000 000 comme contribution de son fils et moi pour le sacrifice de sa belle-mère », précise-t-elle, avant d’ajouter que finalement Hadja a fait disparaitre ces 40 000 000 et les 200 000 000 qui restaient des 420 000 000.
La 3ème opération, après la vente effectuée par Kélétigui Samoura, selon elle, elle devait avoir 73 600 000 de francs guinéens mais malheureusement son mari ne lui a présentée que 30 000 000.
A ce jour, selon Aïcha Baldé, Hadja Mimi Coumbassa et son fils Abdoulaye qui est également son époux lui restent redevables de 337 000 000 de francs guinéens.
Hadja Mariama Mimi Coumbassa, rappelle-t-on, fut ministre de l’action sociale et de la promotion féminine sous le magistère du président Alpha Condé. Cette ancienne ministre et son unique fils ont tous nié les faits pour lesquels ils sont poursuivis. Pour eux, c’est elle seule, qui connait comment elle a géré son argent avec ses partenaires.
Ainsi, l’audience a été renvoyée le 17 mars pour la comparution de certains témoins.
AGP