Le très puissant patron de la holding de logistique portuaire, Vincent Bolloré, a  reconnu ce vendredi 26 février devant un juge français d’avoir utilisé les activités de conseil politique de la filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV. C’est que la presse internationale ce-jour.

Bolloré, septième fortune financière de France avait obtenu la gestion du port de Conakry dans des conditions rocambolesques quelques mois après l’élection à la présidence de la Guinée d’Alpha Condé fin 2010. L’armée avait manu militari ordonné au concessionnaire Getma International qui avait remporté l’offre de gestion d’abandonner ses équipements et de les remettre à Bolloré. Getma avait enclenché des poursuites juridiques contre la Guinée devant les tribunaux internationaux d’Abidjan et de Washington.

L’homme d’affaires français avait investi dans la modernisation du terminal a contenait en de Port de Conakry et a fait plusieurs dons humanitaires et sociaux, notamment les « Bluezones » espace de récréation pour les jeunes guinéens de la capitale. Toutefois, les problèmes économiques ont rendu le port de Conakry peu compétitif vu le climat des affaires très peu encourageant qui a mis à néant les espoirs de Bolloré de récuperer sa mise. L’échec de l’aboutissement des grands projets miniers d’exploitation du fer, le retrait des investisseurs et le climat politique et sécuritaire très peu propice à une relance économique a fait que le projet d’extension du port de de Conakry a été un échec financier avec tarifs moins compétitifs.

Déjà mis en examen pour « corruption » en Afrique, le Breton et « ami personnel » du président Alpha Condé a été présenté devant les tribunaux francais en avril 2018 et la longue procédure a conduit à la décision aujourd’hui du juge du tribunal judiciaire de Paris de refuser vendredi de valider une procédure de « plaider-coupable » négociée entre le milliardaire français et le parquet national financier (PNF) sur une affaire similaire au Togo. A l’époque le gouvernement guinéen avait déclaré que c’est une affaire « franco francaise ».

Les cas de corruption internationale implicant la Guinée continuent à faire la manchette. Le mois dernier, ce fut Beny Steinmetz le tout puissant président directeur général du groupe BSRG qui fut reconnu coupable en Suisse de corruption sur l’obtention du gisement de Simandou. Mais en Guinée, aucune poursuite n’a été enclenchée contre les corrupteurs et les présumés complices guinéens ….

Source: Guineenews.org