La réaction caustique et instantanée de son époux, Kalémoudou Yansané, opposant au régime, un des responsables de l’UFDG, à la suite de la fuite des confidences de Ousmane Gaoual n’a pas suffi à la concernée d’épouser le silence.
Fatou Baldé Yansané, la désormais ancienne cheffe de cabinet du ministère de l’Enseignement technique, comme c’est d’elle qu’il s’agit, s’est offerte elle aussi le porte-parole du Gouvernement. Les propos d’une rare violence, aussi irrévérencieux que désobligeants, venant d’un travailleur de l’administration contre sa hiérarchie, ne pouvaient passer inaperçus.
A son tour aussi, elle n’a porté aucun gang pour réagir. Aucune commisération non plus à lire dans les propos et sur son visage.
« Ousmane Gaoual a menti (excusez du peu) » étaient entre autres réponses apportées à cette fuite d’audio de Gaoual qui a dit ceci : «c’est après ma nomination que Kalémoudou m’a demandé de l’aider à faire nommer sa femme comme ministre. Cela n’a pas marché. On l’a finalement nommée Cheffe de Cabinet»
Pour le sommet, il faut mette fin au bazar et ramener l’ordre et la sérénité dans la maison.
Et c’est l’ancienne activiste de la société civile qui va faire les frais de son excès d’émotion empreint d’une trop grande assurance – à cause de ses soutiens qui sont perchés comme probablement l’homme fort du système, Général Idi Amin, dont le nom est apparu dans le point de presse – ou de son envie de claquer la porte.
Cette décision du chef de l’État apporte une petite couche de verni à la gouvernance de bric et de broc construite par des arrivistes au tour du colonel, lesquels, ont fini par charcuter les bonnes intentions évidentes de ce dernier.
Mognouma Cissé