Le collectif des avocats de l’ancien premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana, et deux de ses ministres, Dr Mohamed Diané, ancien ministre de la défense et Oyé Guilavogui ancien ministre de l’environnement, tous poursuivis pour détournement de deniers publics, blanchiment d’argent et enrichissement illicite par le procureur spécial de la CRIEF, dénonce l’agissement et l’acharnement de Aly Touré contre leurs clients.
Aucours d’un point de presse organisé pour la circonstance, ce vendredi 20 mai 2022, dans un réceptif hôtelier de la place, maître Mamadou Konaté s’en prend à nouveau au procureur spécial, Aly Touré pour la violation répétée de la loi depuis le début de la poursuite judiciaire contre Dr Ibrahima Kassory et Cie. Il invite aux activistes des droits humains de s’indigner face à cette injustice, nous dit-on.
’’Trois personnes qui sont privées de leur liberté depuis 45 jours aujourd’hui dans les conditions d’indignités, tel qui n’est pas normal que dans ce pays les organisations de défense des droits de l’homme, les peuples épris de paix et de justice, les journalistes et communicants que vous êtes, vous ne soyez pas indignés, j’ai envie de vous dire de vous indigner, a-t-il commencé.
Avant de lui porter seul responsable de ses violations de droits répétées, de leurs clients à la maison centrale de Conakry.
’’Pendant très longtemps on a l’habitude de venir dans les pays pour dire que ce qui se passe mal est de la faute par exemple : du colonel Doumbouya, est de la faute du premier ministre, est de la faute du ministre de la justice lorsqu’il faut parler de dossiers judiciaires, est de la faute du procureur général mais à l’occurrence ce n’est ni la faute du colonel Doumbouya, ni la faute du premier ministre, ni la faute du ministre de la justice, ni la faute du procureur général. Il y en a un et un seul qui se rend responsable et coupable de tous ces crimes, c’est le procureur spécial. Qui a décidé alors qu’il n’ en avait ni le droit, ni le pouvoir, ni la qualité, ni l’autorité de décerner le mandat contre quatre personnes qui l’a fait coffrer à la maison de Conakry. Deuxièmement pour faire coffrer, il a empreinté un chemin dans les conditions frauduleuses par rapport à la loi en évoquant le flagrant délit, et vous avez compris qu’il n’a jamais utilisé ce chemin là pour toutes les autres personnes qui ont été poursuivies dans les mêmes conditions que le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et les autres. Il n’a empreinté cette voix que dans le seul et unique dessein de mal faire, c’est à dire mettre en prison et de maintenir en prison, ce dessein maléfique et le même qui poursuit y compris aujourd’hui’’, a-t-il souligné
Pour terminer, il a mentionné le manque de respect qu’a fait subir le procureur Aly Touré hier à leur client : ’’embarquez les, et c’est moi qui dit, j’assume’’, les propos qui ne font pas honneur à la Guinée, selon Me Konaté.
’’Le procureur spécial n’a pas eu gain de cause et nous on en était satisfaits si c’est que sur le point des montants qui ont été indiqués pour la caution était énorme. Nonobstant ces montants nous nous sommes réjouis de ce que que nos clients avaient droit à la liberté. Il y a une alésienne dont on parle mais qui ne montre jamais sa tête notamment jamais dans les audiences. Je n’ai jamais eu le plaisir de rencontrer monsieur le procureur spécial dans le cadre d’une procédure et en face de lui pour avoir des arguments parce que on parle de lui mais on lui voit quasiment jamais, c’est ça qu’on appelle un alésien en définitif. Il sait envoyer les gens en prison, mais il n’est jamais être capable de venir dans les débats en face des avocats qui sont payés pour défendre et nous sommes là pour défendre. Cette décision négative qui l’a prise hier, il s’est empressé d’ordonner aux gardes et j’étais là lui même en personne son propos est le suivant je le cite texto : ’’embarquez-les, c’est moi qui dit et j’assume’’, il parlait comme ça aux pelotons des gardes pénitentiaires. S’agissant de personnalité d’un tel gabarit, Ibrahima Kassory Fofana fils de ce pays authentique, plusieurs fois ministres, premier ministre’’, a-t-il dénoncé.
Mohamed Camara
621 50 18 47