Le président de Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embaló a quitté Conakry mercredi après une visite de quelques heures.
Accueilli au bas de la passerelle par le colonel-président Mamadi Doumbouya, l’ex-géneral bissau-guinéen a été conduit au palais Mohammed V. Là, les deux chefs d’État ont livré ce qu’ils pensent pour le bien de leurs pays.
Mamadi Doumbouya a réitéré devant son hôte son intention de partir après la transition. Il a aussi rappelé les motivations de la prise du pouvoir le 5 septembre dernier et promis qu’il travaillera pour réconcilier les Guinéens.
Embaló, par la suite prend la parole. Le dirigeant de Guinée-Bissau magnifie les relations historiques qui existent entre son pays et la République de Guinée. Ajoutant que la Guinée-Bissau n’oublie pas son passé avec la Guinée, « un pays qui a tout donné pour la libération du peuple bissau-guinéen ».
« Tant que je resterais president, il est interdit de demabder une carte d’identité à un Guinéen en Guinée-Bissau. Le peuple de Guinée-Bissau est reconnaissant vis-a-vis de la Guinée ».
Pour lui, il n’y a pas de « coup d’Etat nécessaire », mais, fait noter, on a vu le peuple qui a accueilli le coup en Guinée comme une libération. Il a évoqué sa très difficile relation avec l’ancien président Alpha Condé et son régime.
« J’ai toujiurs dit qu’on doit toujours privilégier les relations entre les États et non entre les hommes ». Précisant qu’un pays doit rester une nation. « Il y a des villages peuls qui nont pas voté pour moi, parce que les Mandés sont venus leur dire de voter pour leur neveu que je suis. (…) », indique-t-il comme pour vanter sa popularité au sein des communautés en Guinée Bissau.
« (…) Les Peuls m’appellent Embaló. Et dès qu’on m’appelle Sissoco, je comprends que ce sont les Mandés. Tout ça montre que nous devons rester une nation », conseille-t-il.
Poursuivant, il dit regretter que la Guinée et la Guinée-Bissau soient « des pays de désinformation et de folklore ».
Comme pour finir, il a rappelé le cas Amadou Toumani Touré, ancien président du Mali. « ATT a fait une transition, il est parti. Et il est revenu parce qu’il avait fait un bon travail ».
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