Probablement c’est l’élection la plus importante depuis l’arrivée de la démocratie en République de Guinée, quelques heures après l’annoncée officielle de l’ouverture de la campagne par le président Alpha Condé, les dés sont jetés pour la bataille du 18 octobre prochain. Réputé par ses discours controversés et ses attaques au vitriol contre ses principaux opposants, Alpha Condé candidat à sa propre succession, s’est encore illustré dans son style propre à lui; « Tout malinké qui votera pour un autre candidat malinké, aurait voté tout simplement pour Cellou Dalein Diallo ». Des propos tenus en visioconférence, ce samedi 19 septembre 2020, avec les militants et sympathisants du RPG Arc-en-ciel, en direct de Kankan pour le lancement officiel de la campagne de l’élection présidentielle du 18 octobre prochain.
Une communication qui a crée, une vague d’indignation et de critiques à l’endroit du chef d’état guinéen, qualifiée qualifiée de «maladroite et d’ethno-stratégique »,par la classe politique et certains leaders de la société civile. Le président du PADES, Dr Ousmane Kaba, l’ancien du RPG-ARC-EN-CIEL et candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre, monte au créneau pour fustiger les propos du président de la République, et fils de la localité.
« (…) Je n’ai pas à lui répondre. Il est libre de raconter ce qu’il veut. C’est simplement un aveu de faiblesse, parce que au lieu de parler des tares de sa gouvernance, il préfère plutôt mettre les gens dos à dos dans un même pays. Il n’a qu’à nous montrer des Kilomètres de routes qu’il a faite. Ce qu’on lui demande, ce n’est pas de jouer entre les ethnies en Guinée, c’est de faire des routes et électrifier le pays. En dix (10) ans il n’a rien fait, c’est ce qui m’intéresse », a commenté le président du PADES.
Avant de réagir aux conditions de vie précaire de ses concitoyens. « Si les gens de Kankan sont révoltés, ce n’est pas pour une question d’ethnie, il n’a qu’à leur donner de l’électricité (…) Depuis dix (10) ans il est là pour ça, il n’a pas pu donner du courant alors qu’il arrête. Ce n’est pas le rôle d’un chef d’Etat de mettre le feu dans son pays », a déploré, l’ancien ministre de l’économie.
Mohamed Camara