Le groupe Bolloré est en pleine reconversion. Le quotidien Le Monde indique à juste titre que l’industriel français a contacté une banque d’affaires en vue d’étudier l’éventuelle cession de ses activités portuaires en Afrique.
Groupe Bolloré, vers une cession de ses activités portuaires d’Afrique
Les secteurs de l’audiovisuel, de la publicité et de la communication, tel est le nouveau champ dans lequel le groupe Bolloré entend désormais faire sa reconversion. Le groupe français a d’ailleurs exploré ce terrain depuis une dizaine d’années et semble s’y plaire et s’y installer durablement et confortablement. Cette nouvelle activité constitue à ce jour 80% des bénéfices de l’industriel français.
C’est à juste titre que l’entreprise dirigée par Vincent Bolloré compte se retirer de ses activités portuaires, aéroportuaires et ferroviaires en Afrique. « Aujourd’hui, Bolloré est présent dans 42 ports africains en qualité d’opérateur de terminaux, d’agent de lignes maritimes ou de manutentionnaire. Il gère 16 terminaux à conteneurs, principalement en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest, mais aussi trois concessions ferroviaires, des entrepôts et des ports secs, etc. », indique RFI.
Nonobstant le fait que ses activités en Afrique lui rapportent plus de deux milliards d’euros de chiffre d’affaires, avec un personnel de plus de 20 000 employés, Bolloré aurait copté la banque d’affaires Morgan Stanley afin d’étudier la possibilité de cession de ses activités logistiques sur le continent.
Même s’il ne s’agit pour l’instant que d’une éventualité, CMA-CGM, Mearsk, Dubaï Ports World et Cosco shipping font d’ores et déjà le pied de grue pour s’acquérir ce vaste marché, qui a permis à la multinationale française de bâtir fortune.
Le confrère précise par ailleurs que Bolloré constitue à n’en point douter « un vecteur essentiel de l’influence économique de la France en Afrique ».
Le 24 avril 2018, faut-il le rappeler, le groupe Bolloré a été mis en examen par la justice française pour des soupçons de corruption dans la passation de marchés sur plusieurs ports d’Afrique de l’Ouest.