En dépit des déboires que les Agents de Développement Local (ADL) ont connus depuis l’avènement du CNRD qui sont entre autres le gel des comptes des collectivités bloquant ainsi tout paiement de salaire, a fuité UN APPEL A CANDIDATURE POUR LE RECRUTEMENT DE 362 CHEFS SERVICES CHARGES DE LA PLANIFICATION ET DU DEVELOPPEMENT LOCAL (changement de la dénomination d’Agents de Développement Local) . Signé LE 10 JUILLET 2023 par le ministre du MATD.
- Alors même qu’aucune notification n’a fait antérieurement part de la résiliation du contrat liant les ADL aux communes ;
- Alors que les communes restent devoirs des arriérés de salaire de toute l’année 2022 et les Sept (7) mois de l’année 2023;
- Alors que les ADL ont été évalués sur six (6) mois seulement au mois de Novembre 2022 ; soient de Janvier à Juin, alors qu’ils avaient continué à travailler jusqu’au mois d’Août et fourni les documents afférents ;
- Alors que la Direction Nationale (DN) et les Antennes régionales de l’ANAFIC ont continué à exploiter au besoin les ADL sur le terrain et dans l’apport de renseignements ;
- Alors que face à cette crise, les ADL se sont constitués en groupement d’intérêt, non en syndicat pour plaider leur cause auprès des personnes ressources en l’occurrence les chefs religieux, le président du CNT et le président de la République chef de la transition ;
- Alors que les ADL ont continué à servir les collectivités suivant l’esprit de reconduction tacite à l’accoutumée, au regard des exercices passés, eu égard à l’absence de notification de résiliation de contrat ;
Les ADL jetés comme des malpropres croulent aujourd’hui sous des piles de dettes dont :
-les frais de loyers des maisons en location ;
-les frais de reprographie des documents archivés dans les communes contractés auprès des prestataires, d’autres dettes contractées ça et là qui, toutes s’inscrivant au mépris de l’honneur des ADL.
Le fait marquant de cette maladresse est qu’aucun entretien n’a été envisagé pour expliquer aux Agents les motifs de cette mise à pied qui n’a respecté aucun principe du droit du travail et du citoyen.
Cerise sur le gâteau, les arriérés de salaire sont jusqu’à preuve du contraire un droit qu’on refuse aux ADL avec une flagrance qui ne dit pas son nom.
Pourtant cette transition était bien un tremplin pour un nouveau départ. Mais en ce qui est de sa leitmotiv ‘’la justice sera la boussole de tous’’, les ADL sont restés sur leur faim et ne savent plus à quel saint se vouer.
Si le CNRD opère aujourd’hui de grandes réformes salutaire dans le pays et en dehors, sa priorité n’a toutefois pas été de prendre en compte les préoccupations de ces agents qui ne sont pas des moindres, laissant libre cours au Ministre Mory CONDE de les tailler à sa merci au mépris des lois…
Sa démarche semblable à une chasse aux sorcières est de nature à jeter l’opprobre sur les efforts combien de fois énormes consentis par le gouvernement de transition.
Cet appel à candidature est juste l’os de Morlan jeté à des jeunes au chômage qui, ayant eu peur de se battre avec ce représentant de l’Etat par des voies légales, longtemps restés sur la touche et calomniés par ce ministre d’avoir reçu des notifications de fin de contrat dans les médias et abandonnés par le Directeur national de l’ANAFIC vont pour la grande majorité choisir de se le disputer (l’os) avec leurs frères de la nation sans hésitation ni murmure.
Pourtant des questions importantes demeurent et devront susciter des interrogations.
- Est-ce que comme promis lors du dernier entretien de la Direction nationale de l’ANAFIC en début d’année 2022, transparente dans ce dossier , le changement de dénomination est synonyme de plus de responsabilité et de garde-fou vu que les chefs de service relèveront non seulement de l’autorité du maire mais aussi travailleront sous la supervision des Secrétaires Généraux ?
Nb: à rappeler que les ADL étaient des partenaires (collaborateurs) de travail des collectivités dont seul le maire était l’autorité directe.
- Est-ce que comme mentionné dans la grille des préoccupations des ADL, les salaires sont dissociés du financement des microprojets, étant donné que le travail des ADL n’est pas assujetti qu’à ces microprojets mais s’inscrit bien au-delà (en amont en cours et après les remises définitives ?)
- Vu que dans l’avis de recrutement des ADL de l’année 2018 il était mentionné noir sur blanc qu’au-delà de trois (3) ans, après évaluation, les ADL seront intégrés à la fonction publique ; chose qui n’a pas été respectée, quelle garantie auront les futurs chefs de service quant au paiement de leurs émoluments par grades étant donné qu’aucun détail n’a été fourni à cet effet ?
- Quel sera l’avenir du Développement Local en République de Guinée après le ministre Mory CONDE qui dirige son département et ses démembrements d’une main de fer et qui a été poussé à tout revoir en détail ; quitte à gâcher l’élan de développement qu’avait pris les collectivités locales , motivant sa démarche entre autres, à mon entendement par l’objet de campagne dont a été victime l’ANAFIC?
F.A.C