Devenu presque une habitude dans le paysage politique  Guinéen le principal parti de l’opposition et la majorité présidentielle ne sont jamais d’accord sur un sujet, l’illustration parfaite a été donnée par la présentation  des résultats de l’audit du fichier électoral réalisé par les experts électoraux déployés par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le représentant de l’UFDG, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Baldé rejette cet audit du fichier et ne cache pas son indignation.

Il a déclaré aux médias le caractère non inclusif de l’audit du fichier par les experts  de la CEDEAO. « En tant que partie prenante majeure au processus électoral et candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, laissez-moi vous dire que nous sommes extrêmement déçus de la manière dont cette séance s’est déroulée. D’abord sur la forme, pour nous, quand on présente un rapport final d’un audit qui a été fait par la CEDEAO, il fallait permettre aux partis politiques qui sont concernés par le fichier électoral de pouvoir s’exprimer. De l’autre côté, il faut dire que dès l’entrée de jeu, ce travail qui a été fait, c’est un travail solitaire. Parce que la CEDEAO, dans sa démarche, n’a pas décliné les termes de référence et n’a pas associé les partis politiques à ce travail -à. Et vous savez que cette activité qui a été menée fait suite au rapport d’audit du fichier électoral mené en 2018, sur la base de l’accord politique du 12 octobre 2016. Donc nous n’avons été associés à rien. Deuxièmement,  Il faut reconnaitre aujourd’hui qu’il y a eu une violation flagrante des articles 30 et 31 du code électoral qui fait obligation à la CENI d’afficher la liste électorale, de présenter le fichier général des électeurs pour que chacun puisse faire le contrôle des inscriptions avant que le fichier ne soit validé en dernier ressort. Egalement ce travail viole l’article 5 du protocole additionnel de la CEDEAO qui stipule que le contrôle général des électeurs doit se faire pour que chacun puisse savoir s’il est inscrit ou pas. L’autre déception que j’ai eu aujourd’hui et que j’ai eu de la peine de rester jusqu’à la fin, c’est que le commissaire Béhanzin pour qui j’ai beaucoup de respect, au lieu de demander une minute de silence à la mémoire des victimes s’est mis à faire des éloges de Monsieur Alpha Condé qui, on le sait, a opéré un coup d’état constitutionnel bien que 100 Guinéens ont été assassinés aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays. » a expliqué Cllou Baldé

Mohamed Camara