La boite à pandore est ouverte. Le CONOR a lancé les hostilités. Les candidats sont désormais connus. Ils sont quatre qui vont compatir pour le graal, le privilège ultime, l’obsession de tous, hélas.
Mathurin Bangoura, Bouba Dinah Sampil, Abdoul Karim Bangoura et Almamy Saidou Sylla sont ces candidats déclarés. Le débat est pour le moment morne. Mais ça peut très vite déborder du terrain du football, le sport le plus prisé dans le pays. Il est évident que le débat concernant la gestion de ce sport roi est national.
Comme cela est de tradition, on peut redouter à cet effet des dérapages. Forcement. En la matière, le pays est seul à se battre à son étage. Et dans tous les domaines.
A l’absence des cadors habituels dans la compétition, la passion est moindre. L’espoir aussi. Les candidats rivalisent d’ardeur avec l’enjeu de la gestion future.
Maturin Bangoura qui a déjà géré la ligue et la fédération en qualité de deuxième vice-président, a du mal à convaincre sur son bilan et son aptitude à faire mieux. Bouba Sampil, lui, est connu comme un acteur certes passionné du football, mais cependant acariâtre, aux dires de ses collaborateurs. Il est aussi redouté d’être le genre de personnage qui ne mène jamais à bon port ses projets, certes ambitieux. La gestion de l’ASK, dans l’abysse après avoir fait espérer dans un passé plus ou moins proche, en est la parfaite illustration. Peut-être, espérons-le, qu’il fera sa mue une fois aux commandes très prochainement du football guinéen.
Quant à Almamy Saïdou Sylla et Abdoul Karim Bangoura, ils sont tous plutôt jeunes. Tous passionnés du football et qui ont réussi des actes louables, ils seront en revanche des candidats dont cette vertu incontestable sera à l’épreuve de leur amateurisme dans la gestion à ce niveau de responsabilité. Il va falloir un temps d’apprentissage empreint de tâtonnements et de pas de clercs, à ne pas en douter, pour espérer voir les choses avancer avec eux dans une direction plus ou moins souhaitable.
Que dire des listes qui instillent et inspirent le doute. Un véritable doute qui empêche les initiés de rêver d’un avenir meilleur pour notre football, avec aux commandes ces amateurs pour la plupart incompétents.
On constate que les compétences qu’on ne trouve pas à la pelle, sont éparses. La gestion future du football sera sevrée de ces quelques rares compétences dispersées dans diverses listes.
Quelle bêtise ! quelle imagination à la conne d’avoir institué des listes de candidatures dans un pays ou les ressources humaines dans le domaine des sports, et dans bien d’autres domaines sont lilliputiennes.
On ne va pas refaire cette absurdité, les veuleries des obsédés du pouvoir, comme Aboubacar Condé et ses chroniqueurs en prétendent refaire, tous les soirs, sur Djoma Media, dans leur émission « on refait le monde », avec des politiques aux ambitions cadencées par le privilège personnel
Pour revenir à ces listes qui soutiennent les candidats à la présidence de la Féguifoot, ces nouveaux grands potentats de par le nouveau et très détestable statut, et à maints égards, on peut y retrouver des ouvriers et apprentis gestionnaires. Excusez ! Plutôt on y retrouve des futurs dirigeants de tout acabit. Que du remplissage.
C’est la preuve aussi qu’en Guinée, on se bat pour des privilèges. Ils sont là, les mêmes, ceux qui nous ont rabâchés les oreilles d’agir au nom de la conviction d’aider à ce que les choses marchent.
C’est un nouveau saut dans l’inconnu qui augure peu d’espoirs pour un football qui a toujours manqué les grands rendez-vous.
Dommage !
In DjomaMedia