Devant le siège de la société Albayrak au quartier Matoto, les éboueurs de cette société ont manifesté pacifiquement ce mercredi 10 février pour l’augmentation de leur salaire à 3 500 000 francs guinéens.

Sékou Mansaré

Sans cris ni slogans, ces employés payés entre 800 mille et 1 million de francs guinéens, se sentent « minimisés ». « Les gens là nous ont minimisés, c’est pourquoi nous sommes dehors pour manifester notre droit. Ce que nous demandons est une prise en charge et l’augmentation du salaire à 3. 500.000 GNF. Qui prie Dieu aujourd’hui pour que son enfant soit ramasseur d’ordures ? Personne ! Nous on est Guinéens, on sait que personne d’autre ne peut venir nettoyer la Guinée si ce n’est pas nous. Mais il ne faudrait pas qu’on nous minimise », a laissé entendre Mansaré Sékou, l’un des chauffeurs de la société Albayrak.

Avant de regretter les conditions de travail. « Sillonnez toute la cour, si vous verrez un seau pour se laver les mains. On est là, même un morceau de savon on n’en a pas. Rentrez dans la cour, si tu as envie d’aller à la toilette tu es obligé de sillonner tout le quartier, ils ont tout fermé », a-t-il informé.

Oumou Manè

Même son de cloche pour Oumou Manè. « Nous travaillons ici comme des esclaves et nous ne sommes pas considérés. Nous travaillons sans se protéger et nous sommes payés entre 800 à 1 million de francs guinéens et c’est insuffisant. C’est pourquoi nous demandons un salaire de 3. 500.000 GNF. Nous ne sommes pas équipés, pas de prime, ni de contrat, chaque jour on nous fait signer des papiers sans aucune suite favorable. Quand tu tombes malade, il n’y a aucune prise en charge, tu te traites toi-même, et quand tu fais un jour sans te présenter au travail, on tire dans ton salaire », a-t-elle confié en langue soussou.

Ces manifestants comptent continuer leur grève jusqu’à la satisfaction totale de leur demande. Et que la somme de 3 500 000 GNF visée reste non négociable.

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