C’est la décision phare de la semaine, l’interdiction, l’exportation, la distribution et de la commercialisation de la chicha. Dans un arrêté conjoint pris par les  ministres du Commerce, celui du Budget et de la Sécurité ont, formellement avertit les consommateurs dudit produit sur toute l’étendue du territoire national.

Dans une interview accordée à nos confrères de Mosaiqueguinee, Colonel Moussa Tiégboro Camara, secrétaire d’État à la présidence en charge des services spéciaux, de la lutte contre la drogue et les crimes organisés est revenu sur les raisons  de l’interdiction de la chicha en Guinée.

« Je pense que nous avons pris cette décision en retard parce que c’est en 2017 que nous avons constaté que la consommation de la chicha devient de plus en plus un phénomène juvénile incontrôlé. Quand nous avons constaté à partir du 24 décembre déjà que les jeunes des tranches d’âge de 13 à 16 ans se livraient à la consommation abusive de ce tabac très cancérigène, nous avons alerté l’autorité au sommet de l’État aussitôt nous avons déclenché une mission pour mettre de l’ordre en la matière », a-t-il affirmé.

Pour les consommateurs qui sont contre cette décision, Tiégboro met en garde : « La chicha n’est pas le konkoé de la basse Guinée, ni le taro du foutah encore moins l’igname de la haute Guinée ou l’aloco de la forêt. Si on voit quelqu’un prendre ça désormais après l’interdiction, il n’y a pas de raison que l’intéressé ne parte pas s’expliquer devant la loi parce qu’il est entrain d’exposer la population à un danger », a-t-il promis.

À la question de savoir comment va se passer le contrôle au niveau des lieux de consommation clandestins, Moussa Thiègboro Camara rassure : « on passera par toutes les méthodes pour les (lieux) dénicher, il n’y a pas de raison qu’ils ne soient pas trimballés devant les tribunaux pour s’expliquer, car ça veut dire qu’il sont entrain de construire leurs émergence sur les cadavres des autres ».

Mohamed Camara