Nouvelle charge contre la France lundi 7 février du Premier ministre malien Choguel Maïga. À la Primature, où il recevait les diplomates accrédités à Bamako, il a notamment accusé Paris d’avoir cherché la « partition » du Mali. Il a par ailleurs marqué les réserves de son pays contre la force européenne Takuba, chargée de lutter contre les jihadistes dans le Sahel, avant de critiquer encore une fois les sanctions de la Cédéao contre son pays.
Devant les diplomates accrédités à Bamako, le Premier ministre malien a consacré la première partie de son intervention à la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Choguel Maïga a encore une fois qualifié « d’illégitime et d’illégales » les sanctions prises contre son pays par l’institution sous-régionale. Mais pour lui, la brouille est passagère, comme s’il laissait entrevoir une sortie de crise avec la Cédéao.
Il a également évoqué encore une fois les relations de son pays avec Paris. La France, comme d’autres pays européens, accuse Le Mali d’utiliser sur le terrain local des mercenaires de la société russe Wagner… ce que dément Bamako. Choguel Maïga, à son tour, évoque des éléments de forces Barkhane en choisissant un adjectif : « C’était des légionnaires français, j’allais dire des mercenaires, qui exerçaient au sein de la force Barkhane. »
La sécurité du Mali, est la priorité des priorités, a-t-il poursuivi, avant de marquer une pause sur les forces européennes anti-jihadiste : « Takuba, c’est pour diviser le Mali. C’est « le sabre », en (langue) songhai et en tamasheq, ça n’est pas un nom qui a été pris par hasard », a-t-il dit.
Le chef du gouvernement malien a terminé par un plaidoyer pro-domo de son pays, en insistant que « le Mali tient au respect de ses engagements internationaux ».
Avec RFI