Pendant tout le règne de l’ancien président guinéen déchu, Cellou Dalein Diallo n’a jamais partagé la politique et la vision de l’homme. L’ancien chef file de l’opposition guinéenne pendant les dix dernières années, le président de l’UFDG regrette déjà le départ d’Alpha Condé au pouvoir par la junte. 

Contraint de s’exiler par les autorités du pays, l’ancien premier ministre décolère pas contre le comité national du rassemblement pour le développement CNRD, il a profité de son séjour gambien pour dénoncer la gestion cavalière et solitaire des nouveaux maîtres du pays. 

«Aujourd’hui, il n’y a pas de routes. J’étais au Sénégal,  j’ai vu ce que le président Macky Sall a fait comme routes, autoroutes, échangeurs. J’étais à Abidjan, j’ai vu ce que le président Alassane Ouattara a fait. J’ai vu aussi que des efforts sont en train d’être fait ici [Banjul]. Pendant ce temps, en Guinée, on ne fait rien. Je suis jaloux, j’aurais voulu faire comme eux pour qu’on circule librement en Guinée, mais surtout que les citoyens soient égaux devant les lois .» ,a-t-il expliqué le président de l’UFDG.

Il demande à ses militants et sympathisants d’être mobilisés pour continuer le combat :

«Il faut qu’on soit prêts à continuer le combat. On a fait beaucoup de sacrifices, parfois, on a fait beaucoup de concession. Oui ! C’est parfois nécessaire. Mais il faut qu’on continue, que la Guinée sorte de la dictature.»

 

Avant de d’ajouter:

«Nous avions pensé qu’avec la chute d’Alpha Condé, qu’on allait se retrouver dans un cadre plus convivial, y compris avec les militaires qui ont pris le pouvoir pour essayer de discuter calmement, sereinement en tant que frères pour décider des termes de la transition afin  de savoir jusqu’à quand et qu’est-ce qu’il faut faire pour que le droit des guinéens de choisir leurs dirigeants soient assurés, quelles sont les conditions à réunir et dans quel délai. C’est simple.» , a-t-il souligné.

Avant de renchérir :

«On a 181 partis en Guinée, dit-on. On ne peut pas faire une réunion de 181 personnes et décider. Il  faut choisir, on sait qui est représenté de quoi. On a l’habitude faire des dialogues politiques. En 2010, on l’a fait.  Mais ce n’est pas toute la Guinée qui se retrouve dans une salle. Ce sont des délégations de ceux qui représentent les sociétés, les partis politiques.», a-t-il martelé Cellou Dalein Diallo.

Pour terminer : ‘’

«Il y  des divergences, nous avons demandé à ce qu’il y ait le dialogue. Nous avons demandé d’accepter que la CEDEAO désigne un facilitateur. En Guinée, il y a une crise profonde malheureusement. Ce n’est pas moi qui l’ai créé. Même lorsqu’on avait de dialogues avec Alpha Condé, c’est grâce aux partenaires techniques et financiers qu’on trouvait le consensus. Même s’il ne respectait pas les engagements, très souvent, on a pu rapprocher les positions.»

 

«Si tu veux la paix, il  faut éviter les conflits. Si tu veux la paix, tu respectes les droits des autres. Il ne s’agit pas d’exhorter à la paix. Tout le monde sait que la paix est importante. Mais il s’agit de créer les conditions de la paix qui est la justice et le respect de droits des autres.», a-t-il conclu

Ibrahima sory camara