Lors de la cérémonie d’installation de la commission de délivrance des cartes professionnelles de presse, hier vendredi 08 janvier 2021, le président de la HAC n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les tares de la presse guinéenne.
Pour y remettre de l’ordre, Boubacar Yacine Diallo connu pour son parler direct et franc, a annoncé une sorte d’opération de ‘’nettoyage’’.
«L’assainissement de la presse pourrait se situer au moins à deux niveaux. Le premier, c’est au sein de la corporation elle-même. La loi a défini clairement la qualité du journaliste, donc il n’y a même pas d’équivoque. Il suffit simplement de voir la loi pour savoir qui est journaliste et qui ne l’est pas. Le deuxième avantage, c’est que nous allons aussi assainir les médias, les organes, parce que ce n’est qu’en Guinée d’après mon expérience où on voit un journaliste d’un organe qui est patron d’un autre organe qui n’a pas de siège et qui est seul… à la fois directeur, comptable, journaliste et tout. Donc, je pense que l’assainissement dont nous parlons se situe à ces deux niveaux et nous n’avons aucune vocation de tuer aucun organe, mais nous aurions aimé que les organes fonctionnent comme des entreprises de presse, parce que très souvent et malheureusement ici, on a vécu que comme de simples organes de presse où un individu peut collecter tout seul, les nouvelles technologies le lui permettent aujourd’hui et à ce moment-là la presse paie un lourd tribut», s’est exprimé Boubacar Yacine Diallo devant des représentants des associations de presse et de nombreux journalistes, depuis le siège de la HAC.
Poursuivant, il a indiqué que la carte de presse viendrait aider à décanter en partie l’ivraie du bon grain.
«J’ai entendu dire qu’il y a des mercenaires dans la presse, je le confirme. Ces mercenaires doivent être évacués par la force de la carte de presse, la loi rend obligatoire la détention de la carte pour l’exercice de la profession, la carte n’est pas facultative, elle est obligatoire et les conditions d’octroi, de délivrance tout comme les conditions de retrait sont déterminées dans la loi», a asséné Boubacar Yacine Diallo