Nommé par le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya à la suite de la dissolution du gouvernement de Dr Bernard Goumou. La nomination de Monsieur Amadou Oury BAH au palais de la Colombe, avait suscité un début d’espoir au sein de plusieurs formations politiques.

À cause de ses expériences et sa connaissance parfaite du fonctionnement de l’état. Mais à moins de deux mois après sa nomination à la tête de la Primature, cet espoir porté en lui est entrain de se transformer en désespoir total chez certains partis politiques. C’est le cas du parti de l’ancien Premier ministre Sidya Touré de l’union des forces républicaines (UFR).

Fraîchement nommé, le président de l’URDG a promis de faire venir rapidement un bateau électrique pour remédier au délestage intempestif. Et la seconde promesse était la représentativité des femmes au sein de son gouvernement. Une sortie qui est restée comme une lettre morte, parce que les 30% de postes promis par le Premier ministre aux femmes n’ont pas été pris en compte par le président de la transition lors des nominations des ministres.

Le responsable de la communication de l’Union des forces républicaines (UFR) se méfie désormais des engagements pris par le Premier ministre Bah Oury.

‘’Le bateau turc producteur d’électricité ne viendra pas en Guinée comme cela nous a été servi par le Premier ministre Bah Oury. 30% de femmes dans le gouvernement guinéen, une autre promesse non tenue. En moins de 2 mois, deux grandes promesses non tenues : quel crédit pour le Premier ministre ?’’, se demande Fodé Baldé.

A son arrivée à la tête du gouvernement, le Premier ministre avait manifesté sa volonté de relancer le dialogue politique avec les Forces vives de Guinée. Le parti de Sidya Touré reste dubitatif. ‘’Celui qui n’a pas été capable de respecter ses premiers engagements solennels, il serait difficile pour nous de croire en sa capacité, même si la volonté y est, à faire venir les forces vives autour de la table’’, indique ce proche de Sidya Touré.

Le responsable de la communication de l’UFR reste convaincu que les autorités de la transition seront obligées de dialoguer avec les Forces vives qui, pour lui, restent toujours ouvertes aux discussions. ‘’Les Forces vives viendront autour de la table pour deux (2) raisons. Que le CNRD l’accepte maintenant pour décrisper la situation sociopolitique’’, souhaite-t-il.

‘’Le CNRD sera contraint en ce moment à ouvrir le dialogue au risque de perdre le pouvoir. Et en ce moment les forces vives jugeront de l’utilité ou non de répondre à un tel appel qui pourrait être tardif’’, ajoute M. Baldé, avant d’assurer que ‘’le CNRD a montré son incapacité à répondre aux aspirations des guinéens durant cette transition’’.

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