Le 5 septembre 2021, le père du jeune Abdourahmane Bah, jeune de la garde du président déchu, Alpha Condé était larmes. Il a évoqué la mort l’arme en main de son fils lors des attaques et tirs sporadiques des agents du Groupement des Forces Spéciales (GFS) dans l’enceinte du Palais Sékhoutouréya, commune urbaine de Kaloum (Conakry).
Venu ce samedi pour participer au forum des assises nationales à Sangarédi, Thierno Alhassane Bah, père du jeune Abdourahmane Bah de Boulléré (Sangarédi), a fondu en larmes.
« Mon fils, Abdourahmane Bah, âgé de 28 ans seulement, ne connaît pas c’est quoi un Coup d’Etat. C’est moi qui l’ai appris le Coran ici. Puis, il a été à l’école et terminé ses études avant d’intégrer l’Armée. Le jour du coup d’Etat du 5 septembre, il m’a appelé pour me dire : « papa, écoute les tirs ». Je lui ai dit de revenir, il m’a dit d’accord, je viendrai. Le lendemain, je l’ai appelé plus de dix fois, il n’a pas décroché mes appels. Quelques temps après, nous avons été appelés pour nous annoncer la mort tragique de mon enfant. Un mois après, on nous a envoyé un sac de riz plus un montant de 5 millions de francs guinéens pour faire le sacrifice d’Abdourahmane, mort au champ d’honneur », raconte le père.
Selon lui, le président de la Transition, Colonel Mamadi Doumbouya a offert à la famille d’Abdourahmane une somme de 40 millions qui, selon lui, a servi à construire une maison.
Fondant en larmes, Thierno Alhassane Bah sollicite une aide supplémentaire et l’insertion du jeune-frère de son défunt fils dans l’armée en lieu place de son frère froidement abattu à Sèkhoutouréya. Il souhaite voir le corps ou la tombe de son fils. Un témoignage pathétique qui a fait vibrer la salle.
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