Dans le livre intitulé ‘’Alpha Condé, une certaine idée de la Guinée’’ publié fin juillet 2019 par François Soudan, le chef de l’Etat guinéen parle des premiers moments de sa présidence. A en croire Alpha Condé, le général Sékouba Konaté, président de la transition, n’aurait pas été franc dans la passation du pouvoir.
Sur la question du journaliste ; « on peut reconnaitre au moins que le président Sékouba Konaté ne s’est pas accroché au pouvoir. Il est parti… », le chef de l’Etat, d’entrée répond :
« En réalité le président Sékouba est parti avec l’espoir de revenir deux mois plus tard. Il pensait que ça n’allait pas durer. Il avait versé deux mois de salaires à ses hommes ».
Poursuivant, il ajoute : « Dès mon élection, le général Nouhou Thiam (chef d’Etat-major) s’est donc opposé à moi car je ne voulais pas laisser Tibou Kamara (ancien secrétaire général de la présidence et actuel ministre d’Etat) quitter le pays, comme me le demandait Sékouba Konaté. « pour que les gens puissent partir, il faut d’abord qu’on fasse un état des lieux », me suis-je justifié auprès de Sékouba. On m’a alors dit : « Si tu ne laisses pas partir, ils vont brûler le pays. » Le général Thiam m’a affronté et j’ai dû le destituer », indique Alpha Condé, qui souligne plus loin : « Sept mois après mon investiture, ils ont voulu lancer une opération contre moi. Ce qui m’a sauvé, ce que le colonel Jo, qui avait le contrôle des blindés et des armes lourdes, a refusé d’y prendre part. Sinon, il était question de me renverser ce jour-là », a confié Alpha Condé dans cet ouvrage entretien.
Sadjo Diallo