On pensait que le dossier était classé, donc éteint, depuis que la société Belge de raffinage d’or, du nom d’AFINOR a reconnu avoir de l’or de la Guinée. Il s’agit des 3 Tonnes d’or annoncées disparues dans les caveaux de la banque centrale, ou soupçonnées servir des intérêts égoïstes au gré d’une transaction douteuse.

Le dossier refait surface. La Banque centrale le poursuit toujours. Plutôt le Gouverneur de la banque centrale, pour des raisons qu’il faut savoir, s’accroche à une affaire qui ne devait plus être à l’ordre du jour.

Il y a deux semaines, Karamoko Kaba s’est invité, à coup de grands moyens – billet d’avion première classe, frais de mission au tour de 10 mille dollars, apprend-t-on- à un énième procès qui oppose son institution à AFINOR, en Belgique. Sans compter les honoraires des avocats recrutés par la BCRG, une démarche qui devait plutôt être celle de l’agent judiciaire de l’État. Sauf que ledit procès est un gâchis, conviennent de nombreux observateurs.

Car, encore une fois, le partenaire reconnaît détenir de l’or Guinéen. Il précise que la quantité en question est sous scellé dans un compte métal en Angleterre.

Qu’est-ce qui peut expliquer l’acharnement du Gouvernement qui donne l’impression de poursuivre une cause noble, mais perdue ?

Dans les couloirs de l’institution bancaire, on n’est pas tendre avec le chef qu’on accuse de donner plus de force aux actions périphériques, que de se consacrer à l’essentiel, notamment les questions d’ordre monétaire et de régulation. Peut-être que tout cela obéit à une volonté, celle de démontrer, quoiqu’il en coûte, la responsabilité de son prédécesseur à faire des deals, car c’est le principal chef d’accusation, qui jusqu’ici, n’est pas démontré, qui maintient celui-ci dans un procès privatif de toutes libertés, même celle de se soigner quand on est malade. Donc à soupçonner une volonté de nuire ?

Difficile d’en savoir davantage auprès du tout puissant gouverneur, connu pour être d’accès pas très facile.

Mognouma