Récemment cité sur une  liste de 25 personnalités par les eurodéputés comme étant les principaux acteurs des violences survenues en Guinée, au lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, Albert Damantang camara désapprouve la démarche des députés européens.

Par ailleurs, le ministre de la sécurité et de la protection civile trouve cette attitude des eurodéputés aberrante à l’endroit d’un pays souverain,  »ça n’engage que ceux qui le font et ça répond à une logique qui n’appartient qu’à eux’’, a-t-il dénoncé, dans une interview accordée au site d’informations Mosaiqueguinee.com. 

 »Je ne l’ai pas prise au sérieux, parce qu’il en faut beaucoup plus pour incriminer un gouvernement, il faut être beaucoup plus sérieux. Par contre, ce que je trouve à la limite inquiétant, pas pour nous mais pour le contribuable européen, c’est de voir 32 députés se faire mener au bout du nez par des intérêts partisans. Je m’explique : à la limite qu’on cite le ministre de la sécurité, ça peut s’expliquer – ça n’engage que ceux qui le font et ça répond à une logique qui n’appartient qu’à eux, je ne me prononce pas là-dessus –. Mais qu’on cite des personnes qui n’ont rien à avoir avec le maintien d’ordre, ni avec la sécurité, ni avec le judiciaire, comme le Directeur de la Caisse de sécurité sociale, le directeur des douanes, le ministre des travaux publics, le ministre de l’information, ainsi de suite, je trouve ça totalement aberrant. Mais il y a autre chose plus inquiétant, au-delà des intérêts politiques partisans que certains membres du FNDC ou de l’opposition ont réussi à faire valoir devant les eurodéputés, certains activistes de la société civile, pour des raisons strictement personnelles, parce qu’ils en veulent personnellement à Naïté, à Malick Sankhon ou à Toumani Sangaré se sont débrouillés pour que leurs noms figurent sur cette liste et se sont débrouillés pour que des députés européens, qui sont censés avoir un minimum de recul, les suivent dans cette voie-là. C’est grave pour la démocratie européenne, ça met en lumière ce qu’on a toujours dit : ceux qui s’intéressent aux droits de l’homme en Afrique, ne sont pas sérieux. Ils le font avec une certaine condescendance méprisante et ce n’est pas à l’honneur non plus de ceux qui sont en Guinée. On les manipule et on les amène à condamner à tout prix, la Guinée’’, a-t-il condamné le ministre de la sécurité et de la protection civile, Albert Damantang camara. 

Mohamed Camara