L’on vous disait que le 2è voyage de l’ex-président Alpha Condé [pour la Turquie] pour ses rendez-vous médicaux n’a pas été facile. Les tractations avec la junte au pouvoir ont pris plusieurs semaines.
Selon Jeune Afrique, plusieurs grands noms ont été approchés pour faciliter l’évacuation, ce samedi, de l’ancien président guinéen. D’abord, la Présidence tchadienne dirigée par Mahamat, le fils d’Idriss Déby (proche ami d’Alpha Condé) pour négocier la destination Abu Dhabi, ensuite des Turcs pour la Turquie de Recep Erdogan. C’est la dernière destination qui sera la bonne à cause de la reticence des Emiratis qui se sont brouillés dernièrement avec le CNRD qui avait exigé le retour dare-dare d’Alpha Condé en Guinée.
« Celle de la présidence tchadienne tout d’abord, qui a été sollicitée par des proches d’Alpha Condé via Abakar Manany, ministre conseiller de Mahamat Idriss Déby Itno, très introduit aux Émirats, et via Abdelkérim Idriss Déby, directeur de cabinet et demi-frère du président tchadien. Tous deux se sont employés à convaincre Abu Dhabi d’accueillir à nouveau Alpha Condé le cas échéant. Parallèlement, des démarches ont été entreprises auprès de la Turquie par l’entremise des dirigeants du groupe turc Albayrak, qui gère une partie du port de Conakry. Ce sont ces discussions qui ont finalement abouti. La Turquie était d’ailleurs le premier choix de l’ex-président, réputé proche de Recep Tayyip Erdogan, lequel lui avait ouvert les bras dès le lendemain du putsch. Une offre réitérée lorsque Alpha Condé avait dû quitter Abu Dhabi, mais Mamadi Doumbouya s’y était opposé », révèle le journal panafricain Jeune Afrique qui ajoute que la probabilité est grande qu’Alpha Condé -parti de Conakry sans garde du corps et médecin- ne revienne sitôt en Guinée.
Alpha Condé, selon ses proches, est arrivé ce samedi soir à Istanbul.
Avec Mediaguinee