Conakry, 26 juil (AGP) – Après la visite officielle du président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, en République de Guinée, du 16 au 17 juillet dernier, le président de la Communauté Congolaise de Guinée (CCG), Edouard Tshibangu Kazumba, a accordé une interview lundi, 26 juillet 2021, à notre reporter. Objectif, nous parler du contenu du mémo de la CCG adressé au président Félix Tshisekedi, les difficultés que rencontrent la CCG et ses relations avec le consulat de la RDC en Guinée.
Vivant en Guinée depuis 1989, il a pratiquement 31 ans et plus. Monsieur Edouard Tshibangu Kazumba, a d’abord rappelé que la dernière visite d’un président de la RDC en Guinée, datait de plusieurs décennies. S’était à l’époque du feu Mobutu pour la RDC et du feu Ahmed Sékou Touré pour la Guinée. « La visite de son excellence Félix Tshisekedi en Guinée, a été une grande joie et une fierté pour la CCG. Nous avons été satisfaits de sa présence parmi nous. Car la Guinée est notre seconde patrie », s’est-il réjouit.
Avant d’expliquer, « son agenda étant très chargé, à l’occasion de sa visite officielle en Guinée, nous la CCG avons dressé un mémo que nous avons soumis au président Félix Tshisekedi. Dans lequel, nous avons présenté la CCG, le profil de chaque membre, sa composition qui compte essentiellement de mamans congolaises venues du Congo avec leurs enfants sous contrat de mariage depuis le Congo avec les guinéens.
Également, des Congolais expatriés en Guinée pour des raisons de service notamment, des médecins, des ingénieurs électromécaniciens, des anciens de la générale de carrière et de mines du Congo dans le Katanga qui évoluent avec les sociétés minières en Guinée.
Mais aussi, des cadres évoluant dans les sociétés privées multinationales, des consultants qui évoluent avec les institutions du système des Nations Unies (UN) en Guinée, des religieux et des jeunes dégivrés à l’attente d’un voyage sur d’autres cieux notamment, l’Europe par la voie de l’immigration clandestine. Chose qu’on a toujours déplorée, en leur conseillant de croire en eux et à la potentialité de leur pays. »
Selon monsieur Edouard Tshibangu Kazumba, actuellement, plus de mille citoyens de la RDC vivent sur le territoire guinéen. La CCG connaît les mêmes difficultés que les guinéens. Mais pour le cas précis, les difficultés de la CCG sont surtout du côté de la vie des mamans congolaises mariées à des guinéens.
Parce que soutient-il, parmi ces mamans, il y a une bonne partie, elles ont perdu leurs époux restant avec beaucoup d’enfants à leur charge. Il y a des femmes qui ont divorcé, mais elles sont toujours en Guinée avec leurs enfants. Elles doivent se battre pour nourrir leurs enfants, les scolariser et les soutenir. D’autres mamans sont décédées et enterrées en Guinée, mais leurs enfants sont restés au pays.
Monsieur Edouard Tshibangu Kazumba, a aussi fait savoir que les relations de la CCG avec le consulat de la RDC en Guinée ne sont pas males. Mais, entre une communauté étrangère et son consulat, on n’arrive pas très souvent à s’accorder. Par moment, on arrive qu’à même à nous accorder sur certains points. Parce qu’explique-t-il, nos attentes vont très souvent au-delà de ce que eux peuvent nous donner. Et eux, en retour aussi, nous demandent peut-être un peu plus.
Jacob Guilavogui
