Laurent Gbagbo a donné sa première communication officielle depuis son retour en Côte d’Ivoire jeudi dernier 17 juin. Dans un communiqué, l’ancien président dit «s’inquiéter de la violence qui se perpétue dans le pays», faisant référence aux échauffourées le jour de son arrivée, entre ses partisans venus l’accueillir à l’aéroport et les forces de l’ordre. Toute la journée, les supporters ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes aux alentours de l’aéroport d’Abidjan.
Présenté comme un message de remerciements, le communiqué – attribué à Laurent Gbagbo mais signé de la main de son porte-parole Justin Katinan Koné – s’attarde surtout sur les accrochages entre la police et les sympathisants de son parti du Front populaire ivoirien, venus en masse pour l’acclamer dès son atterrissage à l’aéroport d’Abidjan.
L’ancien président «remercie tout particulièrement la jeunesse ivoirienne», ajoutant que cette dernière a parfois payé «le prix lourd illustré par des blessures graves causées par une violence brutale que rien ne justifiait».
Laurent Gbagbo affirme également s’inquiéter de la violence qui se perpétue en Côte d’Ivoire, avant d’appeler «à la retenue pour donner enfin une chance à la réconciliation de prospérer», poursuit-il.
L’ex-détenu de la CPI maintient que les forces de l’ordre sont responsables de ces débordements. Une preuve, selon lui, que «le chemin de la réconciliation est encore long».
Pour l’instant, aucune source officielle ne fait état de blessés ou d’arrestations dans les rangs des supporters du parti présents à l’aéroport pour le retour de leur leader.
RFI