Réunis en sommet extraordinaire sur la situation du Mali, dimanche 30 mai, les chefs d’État de la Cédéao ont suspendu le Mali de l’organisation sous-régionale, réclamant la nomination d’un Premier ministre civil ainsi que la formation d’un gouvernement inclusif pour poursuivre les réformes, tout en se gardant d’autres sanctions. À Bamako, les personnalités politiques prennent acte de ces décisions.
Avec notre correspondant à Bamako, Kaourou Magassa
Rares sont les absences autant commentées. Au Mali, pourtant, la classe politique dans son ensemble s’est réjouie qu’aucune sanction économique n’ait été prononcée à l’encontre du pays par les chefs d’État de la Cédéao. Pour Hamidou Doumbia, secrétaire politique du parti Yéléma qui a condamné le coup de force, « ces décisions ne compromettent pas les pauvres citoyens qui auraient pu subir les conséquences des actes qu’ils n’ont pas posés ».
Du côté du M5-RFP, à qui le poste de futur Premier ministre a été promis, une réunion est prévue pour définir une position commune. Mais pour un cadre du mouvement, le soutien de la Cédéao pour accompagner le processus de transition en ne réclamant pas un nouveau président est un bon signal.
Respect de la date de l’élection présidentielle
Enfin, pour l’Adema, le respect des délais fixés en septembre dernier est primordial. Pour Adama Diarra, secrétaire politique du parti, il s’agit aujourd’hui « de travailler afin que cette période d’exception dure le moins longtemps possible ».
Selon un chronogramme défini par l’ancien exécutif de transition, la future élection présidentielle doit se tenir le 27 février 2022. Une date que la communauté des États d’Afrique de l’Ouest exhorte à maintenir.
Avec RFI