Au lendemain du 28 septembre 2009, vingt trois (23) Organisations féminines dont le REFAMP/G avaient, dans leur DECLARATION COMMUNE NO I DU 29 SEPTEMBRE 2009, dénoncé les atrocités subies par les populations en général, les Femmes et les Jeunes en particulier.
Ces Organisations étaient convaincues qu’à la violence et la barbarie, il fallait privilégier la concertation, la retenue, la mesure et le dialogue au niveau National et International sans lesquels rien n’est possible. Cette dynamique n’a pas varié et continue jusqu’à nos jours.
C’est à l’issue de plusieurs démarches auprès des autorités d’alors que le REFAMP a pris la mesure de toute la gravité de la situation. C’est ainsi qu’une mission de 4 femmes (Hadja Mariama ARIBOT, Hadja Mariama Déo BALDE, Hadja Saran Daraba KABA et Dr Makalé TRAORE) conduite par Dr. Makalé Traoré s’est rendue à Abuja pour faire le plaidoyer auprès du Groupe de Contact International pour la Guinée afin que dans le processus de résolution de la crise guinéenne, il soit pris en compte la nécessité de:
Renouer le Dialogue entre les protagonistes ;
La mise en œuvre d’un véritable programme de Réconciliation nationale La Reforme des Forces de Défense et de Sécurité guinéennes
L’organisation des élections libres et transparentes de la base au sommet.
Notre Réseau a été choqué et outré par les accusations portées à l’encontre de Dr. Makalé Traoré, Présidente du REFAMP/G à l’époque des faits à travers certains Médias. Connaissant la personne avec son parcours élogieux de Femme Leader, défenseure des droits Humains en général et ceux des Femmes et Filles en particulier, elle ne saurait en aucun cas « nier l’existence des Femmes Violées et des Femmes Tuées au stade du 28 septembre».
C’est pourquoi le Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires de Guinée (REFAMP/G) apporte un démenti formel aux accusations portées contre Dr. Makalé Traoré.
Le Réseau soutient la délégation d’Abuja et toutes les femmes leaders qui se battent pour la préservation de la paix et qui luttent contre les violences basées sur le Genre.
Le Réseau soutient toutes les Victimes du massacre et des viols du stade du 28 septembre.
Ci-jointe la Déclaration NO I du 29 Septembre 2009.
Conakry le 02 Avril 2023
Le Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires de Guinée (REFAMP/G)
DECLARATION N O I
Nous, membres du Réseaux des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires de Guinée (REFAMP-GUINEE), du Réseau des Femmes du Fleuve Mano pour la Paix (REFMAP) ainsi que plusieurs autres organisations féminines, constatons avec un profond regret et amertume l’escalade de violences survenues le lundi 28 septembre 2009 à Conakry,
Cette situation est d’autant plus déplorable qu’elle était malheureusement prévisible. C’est pourquoi, dès la rupture du dialogue entre le CNDD et les Forces Vives, nous avons entrepris des démarches auprès des protagonistes et de toutes les bonnes volontés afin de relancer ledit dialogue pour éviter l’affrontement qui a conduit à ce véritable bain de sang.
Ainsi, depuis le 15 aout 2009, nous avons pu rencontrer successivement :
Le Président du Conseil chrétien de Guinée,
Le Collège des Imams de la Grande Mosquée Fayçal
Le Ministre Secrétaire Permanent du CNDD,
Les Représentants des Forces Vives de la Nation,
Les Quatre Coordinations Régionales réunies,
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Le Ministre de la Justice, Garde des seaux, membre du CNDD
Le Ministre de la Sécurité, 1er Vice-président du CNDD,
Le Chef d’Etat Major Général adjoint des Armées,
Les membres du Comité Civilo Militaire
El Hadj Bouna Kéita, opérateur économique, membre du CNDD.
Nous avons également pris contact avec le Groupe International de Contact local.
A tous, nous avons exprimé nos préoccupations quant à la rupture du dialogue tant au niveau national qu’avec la Communauté Internationale et ses conséquences imprévisibles aux plans politique, économique, sociale et sécuritaire.
Aujourd’hui plus qu’hier, nous croyons fermement que pour créer un climat de paix et de quiétude, l’urgence est à la reprise et au renforcement du dialogue entre les Forces Vives de la Nation d’une part et le CNDD et le Gouvernement, d’autre part.
A cet effet, NOUS FEMMES, signataires de la présente DECLARATION, rappelons aux différents protagonistes leurs responsabilités collectives et individuelles pour une gestion efficiente de la situation née des violences de la journée du 28 septembre 2009.
C’est pourquoi, nous en appelons à la conscience patriotique de Son Excellence Le Capitaine Moussa Daddis Camara, Président du CNDD, Chef de l’Etat et Commandant en Chef des Forces Armées, des membres du CNDD et du Gouvernement, des Forces Vives, et de tous les leaders d’opinions pour arrêter les violences physiques, verbales et comportementales dans notre pays pour une transition apaisée.
Pour nous, rien ne justifiera jamais les atrocités subies par les populations en général, par les jeunes et les femmes en particulier au stade du 28 septembre à Conakry.
Nous restons convaincues qu’à la violence et à la barbarie, il faut substituer la concertation, la retenue, la mesure et surtout le dialogue au niveau national et international, sans lequel rien de durable ne peut se construire dans un pays.
Nous restons également convaincues que la République de Guinée, 82ème membre de l’ONU, membre fondateur de l’OUA, de la CEDEAO, de l’Union du Fleuve Mano, et de bien d’autres organisations aux idéaux desquels elle a tant contribué, ne peut rester en marge de la Communauté Internationale,
Nous femmes leaders, citoyennes, mères, épouses, sœurs et filles, présentons nos condoléances les plus émues au Peuple de Guinée et singulièrement aux familles qui ont perdu des êtres qui leur sont chers au cours de cette triste journée du 28 septembre 2009.
Que Dieu accorde son Paradis à nos regrettés disparus.
Nous témoignons, par la même occasion, notre compassion aux personnes blessées et leurs souhaitons un prompt rétablissement.
Que Dieu le Tout Puissant, le Clément et le très Miséricordieux accorde au Peuple de Guinée Sa paix et Sa Grâce. Amen
Conakry, le 29 septembre 2009
REFAMP, REFMAP, WILDAF, CLUB DES FEMMES D’ACTION, AGUIFEL, APAC COFEG, AFRIG, CPTAFG, RENACOT, FEGUIREP, IJAL, CONAG-DCF, ASPEGUI, ASDAP, AFERPAG, RAFAO, AFEG, ASFEGMASSI, GFAG, WAFRICA, AFESI, AFJE.