CONAKRY-Poursuivi pour participation à une réunion non déclarée, Abdourahmane Sano, ex coordinateur national du FNDC a comparu ce lundi 9 janvier 2023 au tribunal de première instance de Mafanco. Cette figure de la société civile guinéenne a plaidé non coupable.
Ouverts peu après 10h, les débats n’ont duré que quelques heures. Le procureur a requis 18 mois de prison assortis de sursis contre le prévenu. L’affaire a été renvoyée pour délibéré être rendu le mercredi 11 janvier prochain.
Selon l’avocat de M. Sano, Maître Mohamed Traoré, le ministère public a été incapable d’apporter la moindre preuve de l’infraction collée à son client.
« Dans un premier temps monsieur Sano était poursuivi pour participation délictueuse à une réunion publique, une infraction qui n’existe pas dans le code pénal guinéen. A l’audience, nous avons pris connaissance d’autres qualifications « participation à une réunion non déclarée« . Mais le ministère public a été incapable de donner la preuve de l’existence de cette infraction », a indiqué l’avocat.
Maître Traoré souligne que dans toutes les rencontres que son client appelle « causerie citoyenne », il (monsieur Sano) ne fait état que de citoyenneté, de bonne gouvernance, de l’Etat de droit. « Il invite les citoyens à user de leur droit de vote, à être regardant sur la gestion des affaires publiques. Je ne pense pas qu’il y ait une seule infraction par rapport à ça », a-t-il dit, affirmant que ce dossier s’inscrit dans une stratégie d’intimidation.
« Puisque les manifestations sont interdites, je pense qu’il faut aller progressivement pour interdire les réunions aussi. Mais à mon avis, ce n’est pas de cette façon qu’on va asseoir l’Etat de droit surtout que la charte de la transition prévoit la liberté de réunions tout comme la liberté d’associations. Il faut faire attention, la justice doit jouer son rôle en évitant d’entrer en condamnation pour des dossiers de ce type qui vraiment n’en valent pas la peine« , a appelé l’ancien bâtonnier.
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