Le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine s’est réuni par visio-conférence jeudi 17 septembre. Tout comme la Cédéao mardi, l’organisation continue de réclamer que la transition malienne soit dirigée par un civil.
Pour une « transition rapide menée par un civil » et un « retour à l’ordre constitutionnel ». C’est l’appel lancé jeudi par le président du Conseil paix et sécurité de l’Union africaine, Ismaël Chergui, à l’issue de la réunion. Le 19 août dernier, l’UA avait suspendu le Mali de l’organisation au lendemain du coup d’État. Elle maintient donc sa ligne et emboîte le pas à la Cédéao : oui à une transition de 18 mois, mais non à un président militaire.
« Il s’agit de ne pas laisser penser qu’un coup d’État est une méthode acceptable. Les chefs d’Etat ont peur de la contagion », indique un diplomate africain et c’est ce qui expliquerait « leur mobilisation extraordinaire » selon lui.
Que se passera-t-il si la junte ignore ces pressions ? « Nous nous interrogeons », confie une source à l’Union africaine. Cette source veut croire toutefois que les militaires – en insistant jeudi en conférence de presse sur le risque d’un « embargo total » brandit par les pays de la Cédéao – ont voulu « préparer le terrain pour in fine se ranger derrière les exigences » de l’organisation sous-régionale. Et que donc la junte acceptera de revoir sa copie avant mardi prochain, le nouveau délai fixé par la Cédéao pour faire le point avant une nouvelle visite à Bamako du médiateur Goodluck Jonathan, attendu en début de semaine.
L’Union africaine se félicite par ailleurs de la libération de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, mais continue de réclamer la libération des autres personnalités toujours détenues par la junte.
RFI