La chute d’Alpha Condé a-t-elle précipité la fin de l’alliance entre le RPG Arc-en-ciel et plusieurs qui ont soutenu le régime précédent ? La question vaut tout son pesant avoir le coup d’Etat perpétré le dimanche 5 septembre par le colonel Mamadi Doumbouya.

L’ancien conseiller chargé de mission et député de l’assemblée nationale dissoute par la junte, Souleymane Keita apporte des éléments de clarifications dans « On refait le monde » sur Djoma.
« Avant d’aller aux concertations nationales, nous étions de ceux qui ont estimé que le parti ne devrait pas ne pas partir. Finalement, nous sommes partis. Mais je vous rappelle avant la réunion, nous avons quitté ensemble le siège avec Pap Koly Kourouma, Bah Ousmane et tous les autres. On a dit que le communiqué était clair. On n’a pas demandé de venir en alliance. Ce sont les leaders des partis politiques qui sont partis. Lorsqu’on va arriver sur les questions d’alliance, vous verrez que nous sommes une alliance. On ne peut pas faire une union dans ce contexte.

Je ne parle pas de Jean Marc Telliano, c’est son choix. Les gens adhèrent à une alliance électorale de plein gré. S’il estime qu’il n’est plus à même d’être en alliance électorale avec le RPG, c’est son droit le plus absolu. On n’a pas de problèmes avec lui. D’autres alliances vont se faire. Depuis le 6 septembre, nous nous réunissons tous les jours sans exception. On ne peut pas faire un mouvement de foule. Nous sommes dans un contexte sanitaire.
Après la présidentielle, on a fermé notre siège. Dans une situation pareille, il y a toujours des approches différentes. Nous pensons aujourd’hui que le parti ne peut pas tomber parce que nous avons les moyens de nous relever. Mais ce nouveau départ va se faire sur de nouvelles bases. Nous y travaillons, le parti va embrasser toutes ses ressources qui sont prêtes à continuer la marche du RPG. Mais cela suppose une refondation du parti.

Comme nous sommes un parti politique structuré, il y a des textes que nous devons respecter. Si le temps nous permet, nous allons parachever la restructuration du parti pour aller au congrès. Au cas échéant, nous allons voir quel mécanisme mettre en place pour que le parti puisse fonctionner en tenant compte de la crédibilité de ceux qui gèrent le parti vis-à-vis des militants et ceux qui peuvent porter la voix devant l’opinion nationale.

Personne ne sera exclue du parti, mais à défaut d’avoir un congrès, nous trouverons un mécanisme qui va nous permettre à l’ensemble des forces du parti d’opérer une véritable rupture pour faire en sorte que l’ensemble des structures représentatives du parti puissent être dans une sorte de comité ».

Source : VisionGuinee.Info