C’est désormais chose faite. La Guinée se dote finalement d’un plan national multisectoriel de lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) et des textes règlementaires de la gouvernance. Ce lundi 30 novembre 2020, le gouvernement à travers les ministres de l’environnement, Oyé Guilavoqui, de la santé, Remy Lamah et de la pêche Frédéric Loua ont signé le préambule de cet important document en présence des représentants de l’Ambassade de France, d’expertise France et de plusieurs autres professionnels de santé ainsi que des partenaires techniques et financier.

La RAM est l’une des grandes menaces sanitaires qui pèse sur la santé humaine et animale, l’agriculture et l’environnement selon les nations unies. Les documents ainsi validés par la Guinée mettent le pays au cœur de la lutte mondiale en cours depuis 2015 contre la résistance aux antimicrobiens. Ils permettront de mieux outiller les professionnels de santé à faire face à la RAM.p

« Cet atelier permettra demain aux médecins dans les hôpitaux et dans les centres de santé à adopter leur traitement au type d’infection et à la bactérie en cause. Pour Expertise France, qui accompagne l’état guinéen dans la gestion des crises sanitaires et dans le renforcement de son système de santé, ce projet est une continuité. Depuis 2015, date de la création d’Expertise France, de sa présence en Guinée, cet accompagnement s’articule autour de trois (3) objectifs : détecter, préparer et riposter » dira Annick Jeantet-Quentin, responsable de pôle Afrique du nord-Golfe de Guinée-Afrique de l’est au département santé d’Expertise France.

Pour aller vite dans les travaux, un comité national de pilotage déjà mis en place par les autorités guinéennes. Il travaillera selon les directives l’alliance tripartite OMS, FAO et OIE.

La Guinée qui a connu l’épreuve d’Ébola et le coronavirus, deux grandes épidémies planétaires œuvre à bâtir un système de santé performant. Par la signature de préambule du plan national multisectoriel de lutte contre la résistance aux microbiens et des textes réglementaires, c’est un nouveau pas de franchi dans la matérialisation de cet ambitieux projet. Le ministre d’état, ministre en charge de l’environnement Oyé Guilavogui a au nom du premier ministre réitéré la volonté du pays à honorer ses engagements. Il a ensuite insisté sur la synergie d’action entre les secteurs concernés afin de faciliter l’atteinte des objectifs.

« Le fait de se doter d’un plan stratégique de lutte contre un tel fléau, est un grand succès qui ne saurait être garantit que par la mise en œuvre correcte du plan. Ainsi, puisse compter sur votre traditionnelle participation que je sais active et engagée afin de contribuer efficacement tout le long de la mise en œuvre de ce programme ambitieux à la qualité des résultats attendus » formule le ministre Oyé.

Selon les projections officielles, si des stratégies efficaces de riposte ne sont pas adoptées par les pays, la résistance aux antimicrobiens (RAM) pourrait causer la mort de quelques 10 mille personnes par an à l’horizon 2050 à travers le monde.

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