Le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation a présenté, ce lundi, à Conakry, son programme, projets et activités au titre de l’année scolaire 2020-2021. C’étaient en présence des cadres du gouvernement, des partenaires techniques et financiers ainsi que les structures syndicales de l’éducation.

D’entrée le ministre de l’éducation a passé au crible les problèmes qui assaillent le secteur de l’éducation. Il s’agit entre autres: le faible taux de scolarité des enfants, le déficit d’infrastructures scolaire, le manque criard et le faible niveau des enseignants.

Selon des informations recueillies le MEN-A compte à son actif 44253 cadres. En dépit de ce fait, il connaît un déficit d’enseignants, dû au départ massif d’enseignants à la retraite et à l’abandon de poste.

Dans son ambition de remédier à ces multiples problèmes, professeur Alpha Amadou Bano Barry a indiqué que de nos jours, la digitalisation de l’ensemble des domaines de gestion est indispensable à la gestion et au pilotage du système éducatif en vigueur.

« La stratégie digitale est pertinente. C’est la réponse aussi bien de l’enseignement lui-même que de la gestion du système de la bonne gouvernance. A travers la restructuration des services centraux, déconcentrés du ministère en s’appuyant sur des travaux réalisés par le projet NFQE sur appui technique et financier de l’USAID et en les actualisant », a-t-il indiqué.

D’après lui, le recrutement se fera dorénavant sur la base de fiche de poste de nouveaux enseignants plus qualifiés et de nouveaux cadres dans les services d’appui et rattachés à partir de fiches de poste : « désormais le MEN-A sera une porte d’entrée mais sans porte de sortie avant la fin du contrat décennal qui liera le personnel avec l’État », dira-t-il.

L’amélioration de la qualité des enseignements et apprentissages par le rehaussement du niveau académique et professionnel des cadres, à travers des formations diplomantes et la requalification académique et professionnelle des enseignants dans la langue d’enseignement, ne sont pas en reste dans ce vaste chantier.

Professeur Bano a également annoncé l’introduction de l’enseignement de l’anglais à tous les niveaux du système et le renforcement des capacités académiques et professionnelles de la chaîne pédagogique et administrative, ainsi que la diversification du lycée pour l’ajuster à l’enseignement supérieur et le marché d’emploi.

Au regard de tous ces avantages, il s’est devant ses hôtes, engagé à porter ce projet de digitalisation jusqu’à son terme.

« Le MEN-A s’engage dans la digitalisation pour gérer les ressources humaines, les infrastructures scolaires, les élèves et les intrants pédagogiques par la digitalisation. Le MEN-A sera en mesure de coordonner le mouvement du personnel tant à l’intérieur des structures déconcentrées qu’entre le MEN-A et les autres ministères et assurer le contrôle de la présence physique des uns et des autres aux postes de travail », a-t-il indiqué.

Selon lui, elle servira aussi à affecter à chaque infrastructure scolaire un identifiant et faire en sorte de respecter les critères de la carte scolaire. Ainsi, les données des élèves du public et du privé vont permettre de générer un identifiant universel unique qui permettra d’assurer leur traçabilité et leur mouvement, d’un établissement à un autre, d’un cycle a un autre et de la Guinée à l’étranger, a-t-il précisé.

A en croire le ministre, C’est un identifiant permettra de traquer les sessions rapprochées résultant du fait de s’installer dans une classe pour laquelle on ne mérite pas. C’est par là digitalisation que le MENA veut organiser la planification et la gestion informatique des examens nationaux en éliminant toutes les sources de fraude de la confection des listes jusqu’à la délivrance des diplômes.

Déjà les 400 tablettes qui vont être utilisées pour collecter les données y compris les photos et la biométrie des élèves et des enseignants sont commandées

« Le projet de digitalisation va changer la Guinée. Son système éducatif entrera dans la quatrième révolution industrielle telle que souhaiter par le président de la république », a-t-il conclu.

Les partenaires techniques et financiers présents, ont réitéré leur engagement à accompagner le projet jusqu’à terme.

Mosaiqueguinee.com