Le Programme alimentaire mondial (PAM) sonne l’alerte concernant la flambée des prix des denrées alimentaires en Afrique de l’Ouest, une région déjà fragilisée par les conflits. Elle pourrait faire basculer plus de 31 millions de personnes dans l’insécurité alimentaire, alors que s’approche la période de soudure.

En Afrique de l’Ouest et centrale, le PAM appelle àéviter une « catastrophe alimentaire ». Plus de 31 millions de personnes dans la région devraient tomber en situation d’insécurité alimentaire dans la région, un chiffre supérieur de plus de 30% à celui de l’année dernière. Et selon le PAM, ce chiffre représente le niveau le plus élevé depuis près de dix ans.

 

En moyenne, la hausse des alimentaires produits s’élève à 39%, mais dans certaines zones, les prix ont grimpé de plus de 200% selon le Programme des Natinos unies pour l’Agriculture et l’Alimentation.

La pandémie de Covid-19 est l’un des facteurs de cette hausse

 

Évidemment, l’épidémie de Covid-19 et surtout les mesures prises pour l’endiguer sont l’un des facteurs principaux de cette flambée. «Les frontières sont encore fermées entre les pays, dans beaucoup de cas,nous explique Ollo Sib, conseiller régional du PAM (basé à Dakar), joint parAabla Jounaïdidu service économie. Toutes ces mesures de restriction ont eu aussi pour effet de ralentir les échanges et de ralentir le flux des produits alimentaires»,pour alimenter les marchés.

 

Les échanges entre les bassins de production et les bassins de consommation sont ralentis ou bloqués.

 

Autre problème qui explique la hausse des prix, la rétention de marchandises. «On a aussi observé dans la région que, compte tenu des incertitudes liées à la crise sanitaire, des acteurs de marchés qui peuvent être, soit des producteurs, soit des commerçants, font aussi de la rétention de stocks,poursuit Ollo Sib. Tout cela alimente, bien entendu, la hausse des prix de façon globale, notamment pour ce qui concerne le blé et le riz. Ces deux produits sont des produits de grande consommation dans notre région et on les importe principalement».

 

L’insécurité alimentaire atteint un nouveau pic, a relevé le Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA) du Sahel. C’est un constat une nouvelle fois inquiétant pour la région.

 

Il y a quelques jours, lors d’une réunion virtuelle, le RPCA (Réseau de prévention des crises alimentaires) du Sahel, faisant le point sur la situation de sécurité alimentaire dans la sous-régions’était inquiété des risques de pénuriespour la période dite « soudure » de l’été.

 

Avec RFI