Convoqué par la Direction centrale de la police Judiciaire, Habib Marouane Camara s’est présenté ce lundi 8 février 2021, en compagnie de ses avocats.

Alors que l’audition était prévue à 13h, c’est à 15h que les agents ont commencé à prendre les renseignements de notre confrère, poursuivi par le ministre d’État, Sanoussy Bantama Sow pour diffamation.

À en croire Me Salifou Béavogui, lui et ses autres confrères ont décidé de se retirer, étant donné que leur client est poursuivi pour une infraction commise dans l’exercice du métier de journaliste, régie la L002, mais que la DPJ ne veut pas appliquer.

“Nous sommes venus à l’idée que c’est un journaliste que nous accompagnons. (…). Ainsi, nous avons dit non, ça ne peut pas continuer, il faut que nous sachions pourquoi il a été convoqué, avant qu’on ne continue. Finalement, on nous a présenté des coupures tirées de Facebook et ces différentes coupures portent en majorité, sur son site le révélateur. C’est-à-dire qu’il a fait passer des informations sur l’actualité, comme tout autre journaliste. C’est là qu’on a dit, c’est ce que nous attendions : Désormais, ce n’est pas Marouane qui est convoqué, mais plutôt un journaliste. Et nous nous nous battons contre cette pratique des journalistes. Il y a une loi spéciale qui régit les journalistes. Quand un journaliste est en conflit, si ce ne sont pas des choses aussi connues, la moindre des choses, c’est la citation directe. (…). Lorsqu’il s’agit d’un journaliste, nous n’allons jamais nous associer à une procédure pour conduire notre client à des destinations obscures et inconnues à partir du moment qu’on connaît le plaignant, ce n’est pas un des moindres de ce pays. (…). Partant de là, nous avons demandé de quitter les lieux avec notre client, mais nous avons trouvé une certaine opposition plus ou moins subtile. Finalement avec les responsables de la police, ils nous ont dit que pour toute réponse, que notre client ne sera plus entendu, qu’ils courent pour aller voir un procureur que nous ne connaissons pas. Pour nous, c’est une autre injustice. Nous ne ferons plus jamais confiance à cette procédure. Pour nous, avec tout ce que nous avons vu sans violer le secret, nous sommes convaincus que Monsieur Marouane a agi en tant que journaliste. Et toute poursuite contre lui, ne doit pas commencer par la police. Quel que soit le résultat qui va venir d’un tribunal ou d’un procureur, cela ne nous lie pas. Nous avons décidé de nous retirer et de quitter les lieux”, a-t-il dit.

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