Le gouvernement soudanais et des chefs rebelles ont signé, samedi, à Juba, un accord de paix historique, qui doit mettre fin à 17 ans d’une guerre meurtrière.

« Nous avons accompli notre mission ». Le gouvernement soudanais et des chefs rebelles se sont rassemblés, samedi 3 octobre, à Juba, au son des tambours et au rythme de danses traditionnelles, pour signer un accord de paix historique, qui doit mettre fin à 17 ans d’une guerre meurtrière.

Des représentants du gouvernement de transition soudanais et de mouvement rebelles, ainsi que des diplomates tchadiens, qataris, égyptiens, de l’Union africaine et des Nations unies, ont participé à la cérémonie à Juba, capitale du Soudan du Sud voisin.

« Nous avons conclu aujourd’hui un accord de paix. Nous sommes heureux. Nous avons accompli notre mission », a déclaré peu avant la signature le Sud-Soudanais Tutkew Gatluak, un des médiateurs.

Les autorités de Khartoum, un pouvoir hybride de militaires et de civils en place après une révolte populaire ayant mis fin, en avril 2019, à 30 ans de dictature d’Omar el-Béchir, ont fait de la paix avec les rebelles leur priorité.

Sous le régime Béchir, les rebelles issus de minorités ethniques s’estimaient marginalisés dans un pays confronté à une grave crise économique, ayant été notamment amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole depuis l’indépendance du Soudan du Sud.

L’accord est composé de huit protocoles : propriété foncière, justice transitionnelle, réparations et compensations, développement du secteur nomade et pastoral, partage des richesses, partage du pouvoir et retour des réfugiés et déplacés.

Il stipule également le démantèlement à terme des groupes armés et l’intégration des combattants dans l’armée, qui devra être représentative de toutes les composantes de la société.

Avec AFP