Selon nos informations, tout est parti d’une démarche de création d’une nouvelle coalition entre les partis de l’ANAD, isolément pris et les formations politiques anciennement membres du FNDC, restés en marge de la présidentielle de 2020. Une idée qui semblait passer au départ, même s’il y a eu une première frustration des autres membres de l’ANAD qui voient d’un mauvais œil Dalein cette ouverture aux autres partis qui avaient déjà refusé de le rejoindre dans sa bataille de la dernière présidentielle…
Pour rappel, la décision l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo et d’autres partis membres du FNDC de prendre part à la présidentielle d’octobre 2020, avait cassé le mouvement anti-troisième mandat. Néanmoins, la candidature du principal opposant a fédéré un groupe de « petits partis » sur la base d’une alliance électorale mue en alliance politique quand Alpha Condé a réussi à garder le pouvoir en dépit que son challenger se soit autoproclamé victorieux. Pendant ce temps, l’essentiel des partis restés au FNDC en boudant l’élection ont pris leur distance du processus et donc Dalein qui n’a eu de cesse de solliciter leur soutien.
Mais la goutte d’eau qui fait couler le vase, c’est le fait que les autres anciens Premiers ministres seraient en train de changer d’option. Au lieu d’un nouveau regroupement ouvert à tous les partis membres de l’ANAD, ils pencheraient plutôt pour l’UFDG, sans les autres membres de l’alliance qui l’a accompagné à la présidentielle.
Ce qui met les petits partis, membres de l’ANAD dans tous leurs états. Ces derniers considèrent la démarche en cours comme une menace contre l’ANAD et un manque de respect à leur endroit. Même si à l’UFDG, un responsable requérant l’anonymat, a une toute autre lecture. Confirmant le rapprochement avec les autres partis, notre interlocuteur précise : « il s’agit de la mise en place d’une nouvelle structure pour de nouvelles actions dans le cadre d’une nouvelle stratégie ». Et de rassurer : « l’ANAD ne disparaîtra pas »
Sauf qu’une source proche de l’ANAD a une lecture tout à fait différente. D’après lui, les partis membres de l’ANAD et les trois partis sont liés par un protocole d’accord. Normalement, affirme-t-il, chaque parti doit signer et c’est ce qui était prévu au départ que certains d’entre nous avaient accepté. Mais là où le bât blesse, explique-t-il, c’est le fait qu’ils veulent changer pour dire qu’au niveau de l’ANAD, ils n’ont besoin que de l’UFDG. Une démarche qu’il assimile à de la foutaise à leur endroit.
En tout cas, si le responsable de la communication de l’UFR avoue ne pas savoir de quel rapprochement il est question, il a le mérite d’être clair dans sa position. Pour Ahmed Tidiane Sylla, « c’est peut-être à l’UFDG de retourner au FNDC pour la suite du combat… »
A l’UFDG, Cellou Dalein Diallo sollicité par nos soins donne sa langue au chat, pendant que sa directrice de cabinet, Nadia Naman dit ‘’n’avoir rien à dire sur ce sujet’’.
Comme pour dire que dans sa quête perpétuelle de nouveaux alliés, le principal opposant du pays s’est mis un gros caillou dans la chaussure, sans oublier les frustrations et le risque d’implosion au niveau de l’ANAD.
Avec Guinéenews